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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 10.1924

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Brancour, Félix René: Chronique musicale
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https://doi.org/10.11588/diglit.24944#0135

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CHRONIQUE MUSICALE

OPÈRA-COMIQUE : La Forêl bleue, conte lyrique en trois actes (d’après les contes de
Perrault), poème de M. Jacques Chenevière, musique de M. Louis Aubert. —
Fra Angelico, tableau musical en un acte, livret de M. Maurice Vaucaire, musique de
M. Paul Hillemacher. — Les Burgraves, musique de M. Léo Sachs.

a Foret bleue n’est point plantée d’hier, et la primeur en fut
donnée en décembre ig 11 ’ à l’Opéra de Boston, sous la direc-
tion de M. Henri Russell, M. Coplet tenait la baguette orches-
trale. Le succès en fut très honorable, et il ne le sera vraisembla-
blement pas moins auprès du public parisien.

Le librettiste a fait pour Perrault ce qui avait précédemment été
fait pour Hoffmann (mais cette fois un peu plus clairement, tout
de même !). Séparément, les contes charmants qui enchantèrent notre jeunesse
avaient en grande partie été portés à la scène avec accompagnement de mutique :
Cendrillon, le petit Chaperon rouge, la Belle au bois dormant, Peau d'âne ; et les
noms de Rossini, de Boieldieu, de Nicolo et de Massenet nous attestent que ce ne
fut pas en vain. Réunir quelques-uns d’enlre eux ne constituait pas une besogne
bien ardue ; M. Chenevière sut l’accomplir avec une souriante bonhomie.

Le livret est suffisamment puéril et parfois poétique, un peu languissant aussi et
trop peu conforme à l’excellent modèle légué par le bon Perrault, avec « sa rédaction
simple, courante, d’une bonne foi naïve, quelque peu malicieuse pourtant et légère,
telle que tout le monde la répète et croit l’avoir trouvée i. 2, » ce qui ne veut d’ailleurs
pas dire que l’auteur de ces aimables contes soit incapable de poésie, lui qui a
peint si joliment « la tendre Philomèle,

dont la voix

Réveille les échos qui donnent dans un bois. »

i. La brochure deM. Vuillemin consacrée à Louis Auberldonne la date du 8 mars 191 3;
la partition indique décembre 191 r. L’une et l’autre sont éditées par MM. Durand et fils.
N’y aurait-il pas moyen de s’entendre pour arriver à la concordance des dates ?

a. Sainte-Beuve.
 
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