UNE PLAQUETTE DU FILARETE
AU MUSÉE DE L’ERMITAGE
armi les plaquettes de bronze conservées à l’Ermitage,
au Département du Moyen Age et de la Renaissance, il
en est une qui inérile une attention particulière. Cette
plaquette d’une provenance inconnue, publiée pour la
première fois par moi il y a deux ans dans les « Annales
de l'Institut russe d'IIistoire de l’Art » (Pétrograd,
1922, I, p. 167-179, pl. XIV), n’avait été jusqu'alors
mentionnée nulle part et il y a tout lieu de croire qu'il
n’en existe aucune réplique.
C’est une plaque de bronze, en parfait état de conservation, assez massive
(environ o,n,oi2 d’épaisseur), fondue, à peu près rectangulaire, longue d’en-
viron om,i35 et large d'environ om,o85 dont les bords sont légèrement rele-
vés. L’endroit est recouvert d’enduit de vernis imitant la patine noire qu’on
rencontre souvent sur les bronzes italiens des xve et xvic siècles ; l’envers a
une patine verte naturelle.
Une légende gravée en capitales romaines carrées occupe le bas de la face
antérieure :
L • ANTONII • AVER • ROMVLEAS • PORTAS • AEREAS •
F ABRI • INVENTIO
Cette légende se présente sur une sorte de base coupée en haut en biais ;
une énigmatique composition occupe tout le reste de la face, ressortant en
assez fort relief d’un fond uni. On y voit, au milieu, un arbre, au tronc
noueux, au feuillage épais, de chaque côté duquel se tiennent, la tête baissée,
figurés de profil, à gauche un taureau, à droite un lion. Il semble qu’au
AU MUSÉE DE L’ERMITAGE
armi les plaquettes de bronze conservées à l’Ermitage,
au Département du Moyen Age et de la Renaissance, il
en est une qui inérile une attention particulière. Cette
plaquette d’une provenance inconnue, publiée pour la
première fois par moi il y a deux ans dans les « Annales
de l'Institut russe d'IIistoire de l’Art » (Pétrograd,
1922, I, p. 167-179, pl. XIV), n’avait été jusqu'alors
mentionnée nulle part et il y a tout lieu de croire qu'il
n’en existe aucune réplique.
C’est une plaque de bronze, en parfait état de conservation, assez massive
(environ o,n,oi2 d’épaisseur), fondue, à peu près rectangulaire, longue d’en-
viron om,i35 et large d'environ om,o85 dont les bords sont légèrement rele-
vés. L’endroit est recouvert d’enduit de vernis imitant la patine noire qu’on
rencontre souvent sur les bronzes italiens des xve et xvic siècles ; l’envers a
une patine verte naturelle.
Une légende gravée en capitales romaines carrées occupe le bas de la face
antérieure :
L • ANTONII • AVER • ROMVLEAS • PORTAS • AEREAS •
F ABRI • INVENTIO
Cette légende se présente sur une sorte de base coupée en haut en biais ;
une énigmatique composition occupe tout le reste de la face, ressortant en
assez fort relief d’un fond uni. On y voit, au milieu, un arbre, au tronc
noueux, au feuillage épais, de chaque côté duquel se tiennent, la tête baissée,
figurés de profil, à gauche un taureau, à droite un lion. Il semble qu’au