Les Commissaires de la Boedelskamer se réunissaient tous les jours à l’Hôte
de Ville, actuellement Palais de la Reine, dont on fil usage pour les réunions
depuis i655. La pièce réservée à cet effet, de même que le cabinet du Secré-
taire, se trouvait au premier étage. Plus tard, la partie supérieure de l’entrée fut
ornée de sculptures en marbre, par Artus Quellinus (1609-1668), représentant la
légende d’Icare. Au-dessus se trouve un feston en marbre montrant des rats autour
d’une caisse d’argent ouverte et occupés à ronger des factures et des protêts non
payés. Dans la salle de réunion, il y avait, au-dessus de la cheminée, un tableau
qui s’y trouve encore, dû au pinceau de Thomas de Keyser (1597-1667). Peint en
1657, il représentait Nausicaa accueillant Ulysse échappé du naufrage’.
Les commissaires de la Boedelskamer étaient chargés de régler toutes les ques-
tions relatives aux biens de clients insolvables. Ils nommaient les syndics qui étaient
soumis à leur contrôle et à qui incombait l’obligation de déposer immédiatement à
la Chambre tout l’argent et toutes les valeurs qui leur passaient entre les mains.
Les mêmes commissaires avaient le droit de se prononcer en première instance,
dans toutes les questions qui surgissaient et notamment de déterminer si les
créances présentées devaient être considérées comme des créances ordinaires ou de
priorité.
L’institution de cette Chambre de biens vacants nous paraît avoir été très heureuse,
au point de vue pratique, pour une ville commerçante ; pourtant, les prescriptions en
vigueur à cette époque, réglaient d’une façon très défectueuse et même injuste, les
questions relatives aux droits des créanciers et au partage des sommes rapportées
par les biens. Le code des faillites se trouvait encore à l’état embryonnaire. Il
n’était nullement question d’assemblées des créanciers ayant pour but de vérifier les
comptes et auxquelles sont apportées les créances pour être contestées au besoin, de
sorte que l’incertitude régnait au sujet des créanciers, de leur nombre, du montant
et de la nature de leurs créances. A cette époque, les commissaires de la Chambre
réglaient tout. Actuellement, il faut établir en Hollande une liste de répartition des
i. J. O. Kronig, Revue Onze Kunst, 1909, II, P- '25; Rud. Oldenbourg, 191 1, n° 16.
de Ville, actuellement Palais de la Reine, dont on fil usage pour les réunions
depuis i655. La pièce réservée à cet effet, de même que le cabinet du Secré-
taire, se trouvait au premier étage. Plus tard, la partie supérieure de l’entrée fut
ornée de sculptures en marbre, par Artus Quellinus (1609-1668), représentant la
légende d’Icare. Au-dessus se trouve un feston en marbre montrant des rats autour
d’une caisse d’argent ouverte et occupés à ronger des factures et des protêts non
payés. Dans la salle de réunion, il y avait, au-dessus de la cheminée, un tableau
qui s’y trouve encore, dû au pinceau de Thomas de Keyser (1597-1667). Peint en
1657, il représentait Nausicaa accueillant Ulysse échappé du naufrage’.
Les commissaires de la Boedelskamer étaient chargés de régler toutes les ques-
tions relatives aux biens de clients insolvables. Ils nommaient les syndics qui étaient
soumis à leur contrôle et à qui incombait l’obligation de déposer immédiatement à
la Chambre tout l’argent et toutes les valeurs qui leur passaient entre les mains.
Les mêmes commissaires avaient le droit de se prononcer en première instance,
dans toutes les questions qui surgissaient et notamment de déterminer si les
créances présentées devaient être considérées comme des créances ordinaires ou de
priorité.
L’institution de cette Chambre de biens vacants nous paraît avoir été très heureuse,
au point de vue pratique, pour une ville commerçante ; pourtant, les prescriptions en
vigueur à cette époque, réglaient d’une façon très défectueuse et même injuste, les
questions relatives aux droits des créanciers et au partage des sommes rapportées
par les biens. Le code des faillites se trouvait encore à l’état embryonnaire. Il
n’était nullement question d’assemblées des créanciers ayant pour but de vérifier les
comptes et auxquelles sont apportées les créances pour être contestées au besoin, de
sorte que l’incertitude régnait au sujet des créanciers, de leur nombre, du montant
et de la nature de leurs créances. A cette époque, les commissaires de la Chambre
réglaient tout. Actuellement, il faut établir en Hollande une liste de répartition des
i. J. O. Kronig, Revue Onze Kunst, 1909, II, P- '25; Rud. Oldenbourg, 191 1, n° 16.