BIBLIOGRAPHIE
René Schneider. — L’Art français. I. Moyen
âge et Renaissance (Coll, des Patries de
l’Art), i vol. in-8. 286 p., i4q illustr.
Ie volume que M. R. Schneider, profes-
seur d’histoire de l’art moderne à la Sor-
bonne, vient de consacrer à l’Art fran-
çais du Moyen âge et de la Renaissance inaugure
avec éclat la nouvelle collection des Patries de
l'Art, créée par l’active Librairie Laurcns, qui
comprendra une série d’études sur l’art grec,
l’art byzantin, l’art italien, l’art allemand, etc...
L’auteur a réussi ce tour de force d’esquisser en
quelques pages aussi brillantes que substantielles
les caractères et l’évolution de l’art roman, de
l’art gothique, de la Renaissance, sans rien
omettre d’essentiel. On sent que ces chapitres
fortement documentés et au courant des dernières
recherches ont été professés avant d’être écrits et
qu’ils ont subi l’épreuve salutaire de l’enseigne-
ment. Aussi ce petit livre sobre et plein est-il
sans conteste la meilleure initiation à l’étude de
l'art français qu’on puisse actuellement recom-
mandera des étudiants, L’illustration très abon-
dante est choisie avec un goût très sur et sa valeur
démonstrative est rehaussée par un bref commen-
taire qui complète fort heureuse ment les légendes 1.
Deux volumes du même type seront consacrés à
l’histoire de l’art français classique et moderne.
L. R.
1. Signalons en vue d’une seconde édition do menues
fautes d’impression qui se sont glissées dans le texte.
P. i84- Charitésdemi-nucsaulieu de Charités. — P. 2i3.
La légende rapproche de la Galerie de François Ier à
Fontainebleau les grandes galeries de Vaux, de Ver-
sailles. 11 n’y a pas de galerie de ce genre au château
de Vaux. — P. 220. Le bahut Henri II est en réalité
une armoire ou un cabinet.
Alteste deutsche Malerei, von II. Ehl. In-8,
1/1 p. av. 48 pL; —- Mittelalterliche Elfen-
beinarbeiten, von W. Volbach. In-8, 16 p.
av. 48 pi. ; — Chinesische Kleinplastik,
von O. Rurchard. In-8, 10 p. av. 48 pi.
(Fasc. 10, 11 et 12 de la coll. « Orbis Pictus,
Weltkunst Rücherei » publiés sous la direc-
tion de Paul Westheim. E. YVasmuth, éditeur
à Berlin).
en juger par ces trois échantillons, la col-
lection « Orbis pictus » (quel litre bizarre !)
vaut surtout par l’abondance et l’exé-
cution satisfaisante des illustrations (en simili),
encore qu’on puisse regretter l’absence de légendes
au bas des images, remplacées par des numéros qui
renvoient à une table. Le texte des notices, très
condensé, est gâté par un excès de dogmatisme
nébuleux et sentencieux, qui dégénère trop sou-
vent en galimatias. A cet égard la notice consa-
crée par M. Ehl à la peinture germanique pri-
mitive est un véritable modèle du genre: il y
est question d’un « gothique latent » qui pénè-
tre l’art des invasions barbares et, comme exem-
ple typique du génie artistique germain, on nous
donne. . les miniatures des moines irlandais,
« chef-d’œuvre de l’instinct anti-classique ». Je
croyais jusqu’à présent que ces moines étaient
des Celtes, partiellement romanisés. Un autre
inconvénient de ce nationalisme exaspéré se
révèle dans le choix des œuvres d’art repro-
duites : ainsi, dans le fascicule consacré à la petite
sculpture chinoise, presque tous les exemples
sont tirés de collections allemandes. 11 y a plus
d’éclectisme dans le livret sur les ivoires qui est,
à tous égards, le mieux venu des trois.
T. R.
René Schneider. — L’Art français. I. Moyen
âge et Renaissance (Coll, des Patries de
l’Art), i vol. in-8. 286 p., i4q illustr.
Ie volume que M. R. Schneider, profes-
seur d’histoire de l’art moderne à la Sor-
bonne, vient de consacrer à l’Art fran-
çais du Moyen âge et de la Renaissance inaugure
avec éclat la nouvelle collection des Patries de
l'Art, créée par l’active Librairie Laurcns, qui
comprendra une série d’études sur l’art grec,
l’art byzantin, l’art italien, l’art allemand, etc...
L’auteur a réussi ce tour de force d’esquisser en
quelques pages aussi brillantes que substantielles
les caractères et l’évolution de l’art roman, de
l’art gothique, de la Renaissance, sans rien
omettre d’essentiel. On sent que ces chapitres
fortement documentés et au courant des dernières
recherches ont été professés avant d’être écrits et
qu’ils ont subi l’épreuve salutaire de l’enseigne-
ment. Aussi ce petit livre sobre et plein est-il
sans conteste la meilleure initiation à l’étude de
l'art français qu’on puisse actuellement recom-
mandera des étudiants, L’illustration très abon-
dante est choisie avec un goût très sur et sa valeur
démonstrative est rehaussée par un bref commen-
taire qui complète fort heureuse ment les légendes 1.
Deux volumes du même type seront consacrés à
l’histoire de l’art français classique et moderne.
L. R.
1. Signalons en vue d’une seconde édition do menues
fautes d’impression qui se sont glissées dans le texte.
P. i84- Charitésdemi-nucsaulieu de Charités. — P. 2i3.
La légende rapproche de la Galerie de François Ier à
Fontainebleau les grandes galeries de Vaux, de Ver-
sailles. 11 n’y a pas de galerie de ce genre au château
de Vaux. — P. 220. Le bahut Henri II est en réalité
une armoire ou un cabinet.
Alteste deutsche Malerei, von II. Ehl. In-8,
1/1 p. av. 48 pL; —- Mittelalterliche Elfen-
beinarbeiten, von W. Volbach. In-8, 16 p.
av. 48 pi. ; — Chinesische Kleinplastik,
von O. Rurchard. In-8, 10 p. av. 48 pi.
(Fasc. 10, 11 et 12 de la coll. « Orbis Pictus,
Weltkunst Rücherei » publiés sous la direc-
tion de Paul Westheim. E. YVasmuth, éditeur
à Berlin).
en juger par ces trois échantillons, la col-
lection « Orbis pictus » (quel litre bizarre !)
vaut surtout par l’abondance et l’exé-
cution satisfaisante des illustrations (en simili),
encore qu’on puisse regretter l’absence de légendes
au bas des images, remplacées par des numéros qui
renvoient à une table. Le texte des notices, très
condensé, est gâté par un excès de dogmatisme
nébuleux et sentencieux, qui dégénère trop sou-
vent en galimatias. A cet égard la notice consa-
crée par M. Ehl à la peinture germanique pri-
mitive est un véritable modèle du genre: il y
est question d’un « gothique latent » qui pénè-
tre l’art des invasions barbares et, comme exem-
ple typique du génie artistique germain, on nous
donne. . les miniatures des moines irlandais,
« chef-d’œuvre de l’instinct anti-classique ». Je
croyais jusqu’à présent que ces moines étaient
des Celtes, partiellement romanisés. Un autre
inconvénient de ce nationalisme exaspéré se
révèle dans le choix des œuvres d’art repro-
duites : ainsi, dans le fascicule consacré à la petite
sculpture chinoise, presque tous les exemples
sont tirés de collections allemandes. 11 y a plus
d’éclectisme dans le livret sur les ivoires qui est,
à tous égards, le mieux venu des trois.
T. R.