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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 10.1924

DOI issue:
Nr. 4
DOI article:
Backer, J.-F.: Les tracas judiciaires de Rembrandt, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24944#0396

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LES TRACAS JUDICIAIRES DE REMBRANDT

(troisième article1)

D’aotre part, les créances de Titus relatives aux biens furent considérées comme
n’étant pas définitivement réglées, lorsqu’au mois d’août i665, Kembrandt
devint le légataire universel de Pieter van Medenblik Gerritz, considéré comme
décédé après une absence d’une cinquantaine d’années (Urk. 277). Titus, que les
Etats de Hollande avaient déclaré majeur le 19 juin i665 (veniarn aetalis), se
présenta comme créancier ayant la priorité, à la place de Rembrandt; le montant de
l’héritage, soit 882 11., go lui fut versé moyennant caution. 11 y a tout lieu de croire que
Isaac van Hersbeecq avait été mis au courant de cet héritage, parce que le 22 février
1663, il s’était fait nommer tuteur-suppléant de Titus, à côté de Louis Crayers, par
la Chambre des Tutelles. Lorsque par arrêt du 27 janvier i6(i5 la Haute Courd’Appel
(Hooge Raad) eut débouté Isaac van Hersbeecq de son appel et eut reconnu le droit
de priorité de Titus relativement aux biens de Rembrandt, van Hersbeecq dut se
résigner et renoncer au montant qu’il réclamait.

Rembrandt avait bien encore des dettes envers Lodewyk van Ludick et Abraham
Francen, mais des mesures avaient été prises à cet égard de sorte qu’il ne restait
plus comme créancier que Isaac van Hersbeecq. Si ce dernier avail de nouveau
insisté pour être payé, Rembrandt aurait certainement demandé un sursis provisoire
qu’il aurait obtenu sans la moindre difficulté, vu que le peintre était en état de
prouver que la somme due à van Hersbeecq avait été versée dès le début, ainsi que
les autres dettes relatives aux biens.

Si donc la situation juridique de Rembrandt s’était sérieusement améliorée par
suite de la cessation de son insolvabilité, sa situation financière avait reçu un assez
rude coup en août 1658 à la suite des décisions prises par la corporation Saint-Luc
dont les nouvelles ordonnances mirent de très sérieuses entraves au travail de
Rembrandt, et lui suscitèrent des difficultés presque insurmontables.

Il faut considérer la Corporation de Saint-Luc à Amsterdam comme une « caisse
de secours » dont les membres, en cas de besoin, pouvaient bénéficier d’après des
prescriptions établies. Quoiqu’on parlât de propriété, d’une créance, d’une dette de la

1. V. Gazette des Beaux-Arts, 1924, t. I, p. 237 et t. II, p. 219.
 
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