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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0126
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OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES

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ment, la droite horizontalement; celle-ci a porté
probablement quelque attribut, qui a été brisé avec
les doigts. Les mains sont parfaitement unies, sans
indication des doigts. La poitrine est de forme peu
prononcée. La figurine paraît nue. La tenue des
mains et la chevelure conviennent, comme la nudité et
l’absence de toute espèce de parures, mieux à un jeune
homme qu’à une femme. La fonte est aussi médiocre
que le modelé artistique. Le métal n’a pas rempli
le moule partout. Par conséquent, la chevelure
présente des trous irréguliers qui ont gâté surtout la
tempe gauche. Au sommet de la tête, par devant et
par derrière, on a remédié à des défauts semblables
moyennant un coulage secondaire. De cette façon
on a rempli les trous les plus visibles et assuré la
réunion de la figurine avec la plaque carrée qui en
surmonte la tête et qui est d’ailleurs, comme tout
le reste, de forme peu soignée.
*682 GD. Plaque de bronze ovale, avec la
figure d’un lion marchant à gauche, travaillée en
repoussé; brisée et incomplète. L 0.132, H 0.105.
Le bord est légèrement en saillie. La tête du lion,
tournée vers le spectateur, s’élève en haut-relief,
jusqu’à 0.045 du revers; le corps et la tête sont remplis
d’un coulage en plomb. L’oxydation qui a détruit
la surface du bronze a effacé tous les détails. Dans
la partie conservée il n’y a pas de trous de rivets;
on ne peut pourtant guère douter que la plaque n’ait
été fixée comme décoration à quelque objet.
*683. Bas-relief découpé de bronze, représen-
tant un lion s’apprêtant à bondir, travaillé en re-
poussé. Brisé et incomplet; manquent les pattes de
devant, la partie inférieure d’une des pattes de derri-
ère et la queue. L 0.137. La surface est fortement
endommagée par l’oxydation. On voit pourtant que
l’élan de l’animal féroce a été bien rendu, dans un
style qui s’approche déjà de la fin de l’archaïsme.
La langue pend hors de la gueule, la crinière flottante
se divise en beaucoup de petites mèches pointues.
Près de la circonférence il y a de petits trous pour les
clous qui ont fixé le bas-relief à un fond en bois: à
la naissance de la queue, à une des pattes de derrière,
au museau, à la gueule et à la naissance des pattes
de devant. On possède plusieurs oeuvres d’art
représentant un lion dans la même attitude ; elles
datent surtout du 5e siècle et de la fin du 6e. Voir
Furtwaengler, Die antiken Gemmen, pl. g, n°
59 = J. D. Beazley, The Lewes House collection oj
ancient gems, pl. 5, n° 65 (pierre gravée, trouvée à
Parente); ΒΟΗ XIV (1890), pl. 12 (bas-relief de
Tegea) ; Brunn-Bruckmann, Denkmaeler griech. und
rom. Sculptur, pl. 643 (statue provenant de Rome) ;
cf. le texte de cette planche, p. 13, notes 38 et 39.
Un lion provenant de Xanthos est figuré dans la

même attitude, v. Mon. dell’inst. X, pl. 12, n° 18;
Brunn-Bruckmann, op. c., pl. 219.
*684 CA. Taureau marchant à gauche, bas-
relief découpé en ivoire. L 0.095. L’ivoire est brisé
et fendillé; manquent les membres, le mufle, les
parties libres des cornes, de l’oreille et de la queue.
Le revers plat présente encore les traces du sciage.
Le travail est exécuté avec soin, le modelé même un
peu exagéré: on discerne la musculature de la cuisse,
les côtes, la peau rugueuse du cou, les petits poils du
front, rendus par des points rapprochés, qui soulignent
ce qu'il y a de farouche dans l’aspect de l’animal.
L’oeil est dessiné d’une manière conventionnelle qui
se trouve employée, dans plusieurs groupes de vases
archaïques, pour le dessin de l’oeil de l’homme et des
animaux (cercle avec point central d’où partent deux
petits traits latéraux). Un bas-relief découpé en ivoire,
à revers plat et représentant également un taureau,
a été trouvé en Crète, v. Antro di Zeus Ideo, p. 66,
pl. 12, fig. 7; il date d’à peu près le même temps que
le relief lindien, mais est exécuté dans un style moins
vigoureux. Le type artistique du taureau rappelle,
dans l’un et l’autre cas, les animaux découpés des
peignes en ivoire (v. Poulsen, Der Orient, p. 54 sq.).
J’y vois des travaux chypriotes, qui remontent, en
dernier lieu, à des prototypes égyptiens.
*685. Homme conduisant un cheval par la bride,
fragment de bas-relief découpé en ivoire. H 0.093.
Une petite partie de l’ensemble a seule été conservée:
la partie antérieure du cheval sans les jambes, les
jambes de l’homme et sa main droite qui se dessine
en relief sur le cou du cheval, une partie du listel
qui sert de base à la représentation. On distingue
pourtant très bien la pose mouvementée de l’homme
s’efforçant de retenir l’animal. C’est évidemment
un ouvrage de la période de transition du 5e siècle.
De cette époque-là on connaît plusieurs exemples de
la même stature trapue et vigoureuse qui caractérise
le cheval de notre bas-relief. Celui-ci est taillé dans une
plaque d’ivoire qui avait déjà servi une fois: on voit
au revers les restes des jambes nues d’un homme
debout. Le style de cette figure paraît plutôt égyp-
tien que grec, mais il en reste trop peu pour qu’on
puisse s’exprimer avec certitude sur ce point.
Les bas-reliefs découpés nos 683—685 ont servi
à la décoration de caissettes en bois: ils y étaient
soit cloués, soit collés. On connaît plusieurs bas-
reliefs découpés en bronze qui ont été employés de
la même façon; cf. les exemples crétois Annali 1880,
pl. T; JHSt. 1910, p. 227; Dodone, pl. 13, n° 1, p. 183;
Coll, de Clercq, III, n° 269, pl. 43; pour d’autres exem-
ples, v. Delphes, V, p. 125; Olympia, IV, p. 108; Coll,
de Clercq, III, n° 210, pl. 32; n° 213, pl. 34; de Ridder,
Bronzes de l’Acropole, p. 123; BCH 1895, pl. 217,
 
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