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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0150
259
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
26o
pithoi, on observe tout de suite que ceux qui provien-
nent de Rhodes et des environs (v. la bibliographie
donnée ci-dessus, p. 255) forment une classe à part;
on remarque aussi que les jarres d'autres pays grecs
offrent en général des particularités nettement pronon-
cées. On croirait volontiers ces grands récipients de
fabrication locale, et cette idée est pleinement con-
firmée par l’étude de la décoration. Quant à Gela,
un peu trop le caractère particulier du fragment
qu’il étudie.
Les métopes remplies de zigzags superposés (4)
sont usitées sur la poterie géométrique de Rhodes
(v. pl. 35, n° 70). L’ornement 7 se retrouve sur les
pithoi d’Ialysos et de Kamiros; on peut comparer
un motif analogue de la céramique peinte (v. pl. 35,
n° 11). N° 18, malheureusement incomplet, n’a
10 11 12 13
17
Fig. 32. Ornements estampés des fragments de pithoi trouvés à Lindos.
il est curieux de voir que certains pithoi qui remontent
aux débuts de la colonie conservent dans la forme et
dans la décoration des réminiscences très claires de
la poterie rhodienne (cf. MA XVII, pl. 7 et les obser-
vations de Kinch, Vroulia, p. 40, not. 1), et qu’ils
paraissent même quelquefois faits à l’aide des mêmes
moules (v. n° 918 c ci-après), tandis que plus tard les
poteries géloennes à décor en relief présentent des
motifs différents de ceux qu’on trouve dans l’île de
Rhodes (v. MA XVII, p. 650 sq.). Les trouvailles
de Gela et de Vroulia confirment la date qu’on serait
disposé d’avance à assigner à ce groupe: c’est aux
8e—7e siècles qu’appartiennent les jarres en question.
Les éléments décoratifs des fragments lindiens ne
demandent pas de mention particulière. Nous voyons
des combinaisons linéaires variées de types bien
connus, mais aussi la rosace qui apparaît un peu
partout sur la poterie estampée. L’ornement n° 8
(v. fig. 32) a été amplement étudié par M. Stokes
(BSA XII, p. 75 sq.), qui traite aussi les enrou-
lements en spirales (op. c., p. 74), en accentuant
qu’apparemment un caractère géométrique; il se
compose, en effet, des éléments détachés d’un orne-
ment végétal, qui s’est conservé, p. e., sur des poteries
béotiennes (v. CVA, Copenhague, Musée National,
pl. 68, n° 1 a—b), mais dont les prototypes remontent
beaucoup plus haut (cf. Furtwaengler-Loeschcke,
Myk. Vas., pl. 14, n° 90). Un sujet figuré se voit
seulement sur le n° 927; le griffon est d’un type rare,
sans ailes; pour les aigles à tête retournée, cf. Olympia,
IV, p. 101; ce motif apparaît fréquemment sur les
poteries peintes des 8e—7esiècles, v. Friis Johansen,
Vases Sicyoniens, p. 52 et p. 147, note 1.
Tous les fragments décrits ci-après (nos 914—933)
proviennent des trouvailles faites sur l’acropole. Le
fragment d’un col d’amphore, décoré de deux zones
contenant l’ornement n° 9 et d’une frise de zigzags,
a été publié dans Vroulia, p. 102, fig. 28 comme
orapporté de Lindos «. La provenance exacte de cette
pièce m’est inconnue.
914 CA. Fragment de pithos. L 0.132, H 0.105.
Ornement 6.
OBJETS DES PREMIÈRES ÉPOQUES ARCHAÏQUES
26o
pithoi, on observe tout de suite que ceux qui provien-
nent de Rhodes et des environs (v. la bibliographie
donnée ci-dessus, p. 255) forment une classe à part;
on remarque aussi que les jarres d'autres pays grecs
offrent en général des particularités nettement pronon-
cées. On croirait volontiers ces grands récipients de
fabrication locale, et cette idée est pleinement con-
firmée par l’étude de la décoration. Quant à Gela,
un peu trop le caractère particulier du fragment
qu’il étudie.
Les métopes remplies de zigzags superposés (4)
sont usitées sur la poterie géométrique de Rhodes
(v. pl. 35, n° 70). L’ornement 7 se retrouve sur les
pithoi d’Ialysos et de Kamiros; on peut comparer
un motif analogue de la céramique peinte (v. pl. 35,
n° 11). N° 18, malheureusement incomplet, n’a
10 11 12 13
17
Fig. 32. Ornements estampés des fragments de pithoi trouvés à Lindos.
il est curieux de voir que certains pithoi qui remontent
aux débuts de la colonie conservent dans la forme et
dans la décoration des réminiscences très claires de
la poterie rhodienne (cf. MA XVII, pl. 7 et les obser-
vations de Kinch, Vroulia, p. 40, not. 1), et qu’ils
paraissent même quelquefois faits à l’aide des mêmes
moules (v. n° 918 c ci-après), tandis que plus tard les
poteries géloennes à décor en relief présentent des
motifs différents de ceux qu’on trouve dans l’île de
Rhodes (v. MA XVII, p. 650 sq.). Les trouvailles
de Gela et de Vroulia confirment la date qu’on serait
disposé d’avance à assigner à ce groupe: c’est aux
8e—7e siècles qu’appartiennent les jarres en question.
Les éléments décoratifs des fragments lindiens ne
demandent pas de mention particulière. Nous voyons
des combinaisons linéaires variées de types bien
connus, mais aussi la rosace qui apparaît un peu
partout sur la poterie estampée. L’ornement n° 8
(v. fig. 32) a été amplement étudié par M. Stokes
(BSA XII, p. 75 sq.), qui traite aussi les enrou-
lements en spirales (op. c., p. 74), en accentuant
qu’apparemment un caractère géométrique; il se
compose, en effet, des éléments détachés d’un orne-
ment végétal, qui s’est conservé, p. e., sur des poteries
béotiennes (v. CVA, Copenhague, Musée National,
pl. 68, n° 1 a—b), mais dont les prototypes remontent
beaucoup plus haut (cf. Furtwaengler-Loeschcke,
Myk. Vas., pl. 14, n° 90). Un sujet figuré se voit
seulement sur le n° 927; le griffon est d’un type rare,
sans ailes; pour les aigles à tête retournée, cf. Olympia,
IV, p. 101; ce motif apparaît fréquemment sur les
poteries peintes des 8e—7esiècles, v. Friis Johansen,
Vases Sicyoniens, p. 52 et p. 147, note 1.
Tous les fragments décrits ci-après (nos 914—933)
proviennent des trouvailles faites sur l’acropole. Le
fragment d’un col d’amphore, décoré de deux zones
contenant l’ornement n° 9 et d’une frise de zigzags,
a été publié dans Vroulia, p. 102, fig. 28 comme
orapporté de Lindos «. La provenance exacte de cette
pièce m’est inconnue.
914 CA. Fragment de pithos. L 0.132, H 0.105.
Ornement 6.