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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0207
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FAÏENCE ÉGYPTIENNE

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effet du vivant du roi dont il porte les cartouches;
mais vu qu’on a trouvé à Naukratis une pièce pa-
reille, il a pu être importé à Lindos à une époque
postérieure.
La plupart des scarabées lindiens ayant été trouvés
isolément ne fournissent aucune information sur
l’emploi qu’on en faisait. Mais nous sommes autorisés
à admettre a priori qu’il était le même qu’en Égypte,
c’est-à-dire que les scarabées ont servi tant de cachets
que d’amulettes ou de parures. On a dû les porter
soit comme des chatons de bague, soit suspendus au
collier. Ce double emploi est attesté par les trou-
vailles faites en divers pays non-égyptiens où les
scarabées ont été importés. Aussi, les rares exemples
de montures de scarabées que nous a conservés le
sol de Lindos, appartiennent-ils à deux catégories
différentes: bagues et pendants de collier (v. nos
1364—1369; cf. notre fig. 49, avec les remarques de
la p. 336). On connaît encore un autre type, qui n’est
pas représenté dans nos trouvailles, à savoir des
anneaux solides, trop grands pour avoir servi de
bagues. Ces anneaux ont été attachés au collier
moyennant un fil métallique ; des spécimens de ce genre
furent trouvés à Carthage, àCumae (MA XXII, p. 227,
fig. 74 i P· 266, fig. 107; p. 297, fig. 116) et à Megara
Hyblaea (trouvailles inédites, tombes 214 et 321, au
Musée de Syracuse) ; cf. les exemples chypriotes,
Atl. Cesnola Coll., III, pl. 26, nos 1 et 6.
En jetant un coup d’oeil sur les pl. 60 — 62, on se
convainc aisément qu’au point de vue du style, les
scarabées lindiens ne forment pas une masse homo-
gène. A côté de travaux purement égyptiens, on en
rencontre d’autres d’un caractère plus ou moins hy-
bride. On trouve même des sujets étrangers à l’art
égyptien (p. e. nos 1448 et 1470) et des signes qui
s’éloignent beaucoup de l’écriture égyptienne (p. e.
nos i486 et 1487) ; très souvent, la gravure a un
caractère mou, à creux arrondis au fond, qui paraît
également étranger à la manière égyptienne. Je dois
cependant m’abstenir ici d’une étude approfondie
du style de nos scarabées, qui demanderait la repro-
duction de beaucoup de matériaux de comparaison,
et qui dépasserait les limites que m’impose la nature
de cette publication. Il me paraît pourtant utile de
réunir dans le tableau suivant quelques renvois à
deux trouvailles qu’on est porté à comparer avec
celles de Lindos I Il.

1 Le tableau donne en même temps nos corrections de l’inter-
prétation de quelques scarabées publiés dans Heraeum, II, pl. 143.
Il y a encore d’autres erreurs à corriger dans le commentaire de
M. Lythgoe. Observons seulement que sur le scarabée n° 30 c’est
la tête de Hathor, et non pas la croix ansée, qui occupe le milieu de
la représentation.

Heraeum,
II, pl. 143.
Lindos,
pl. 60—62.
Naukratis,
frqA. 37
—38;
II, pl. 18.
1370—1372
I, 61—62
Men-ka-ra
Noms de rois
17—19
1377—1384
I, 63. II, 71
R a- men-
khepr
21
1390
I, 47—50
Ra- men- hor
5-6
1393 sq.
I, 89 sq.
A - men- ra
Noms de dieux
1403—1406
I, 83—84
Shu-se-ra
Représentations
24
1411
Maat- sa
de dieux
39
1410
Maat entre
deux uraeus
Animaux
3i
1429
I, 24—26
Griffon
et êtres
25
1434
I, 28 sq.
Sphinx
fantastiques
1436
I- 34 sq.
11,8
Lion
1437
I. 39 sq.
Lion
1439
I, 42 sq.
Lion couché
26
1441
i, 13
Chat
28
1451
I, 16 sq.
II, 10—12
Gazelle
32
1450
(i- 15)
Deux bouque-
tins
1454
I, 58—60
Faucon
1457
I, II
Deux croco-
diles
Ornements
1478
I. ï—3
II, 1—2
Cercles
Voeux et
1—4
1488 sq.
Maat-khe-t-
formules
10
1508
(khet)-wsd
Khe-maat-
neb-ara
11
1513
Khe-t-neb-sa
12
1504
Khe-maat-
neb-nofr
14
1532
I, 109
Neb-nofr-
maat-neb
l6
1480 sq.
Khe-t-maat-
neb
1553
II, 42
Maat-em-
ankh
1550
I, 108
Amkh-khe-
(t)-nofr-nutr

Il faut attacher une importance particulière aux
analogies qu’offrent les trouvailles de Naukratis.
Que cette ville ne soit pas seulement le lieu où les
scarabées du genre en question étaient mis en com-
merce, mais l’endroit même de la fabrication, c’est ce
qui ressort du fait qu’on a découvert là les restes d’un
atelier avec beaucoup de produits tout faits, avec les
moules qui servaient à la fabrication, etc. (v. Naukratis,
L p. 36, pl. 41; pl. 37 — 38). Les trouvailles faites en
cet endroit présentent les mêmes particularités de
style que la plupart des scarabées lindiens. La
fabrique de Naukratis a fait un ample emploi de
la pâte bleue dont nos fouilles ont fourni beaucoup
d’exemples, et qui est également représentée en divers
endroits de la Grèce et de l’Italie: Héraion; Toumpa
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