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Blinkenberg, Christian [Hrsg.]; Dyggve, Ejnar [Hrsg.]; Carlsbergfondet [Hrsg.]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0273
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FIGURINES EN TERRE CUITE

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précédé celle de figurines votives tirées d’un moule.
A l’aide des trouvailles funéraires on peut la constater
dès le commencement du 7e siècle (v., p. e., la tombe
n° 85 de Syracuse: NS 1893, p. 470; cf. Friis Johan-
sen, Les vases Sicyoniens, p. 105 et 156 sq.). La
fabrication, dans les ateliers ioniens, des petits bal-
samaires de forme plastique en terre cuite est étroite-
ment liée à celle des récipients de forme correspon-
dante en faïence égyptienne et en bronze. Le même
sujet est quelquefois reproduit dans ces techniques
différentes. La tête de guerrier casqué, qui est l’un
des motifs les plus communs de la céramique ionienne
(nos 1929 —1931), se retrouve soit en faïence (pour
l’exemple le plus célèbre, portant le cartouche
d’Apriès (599 — 569 av. J.-C.), v. Heuzey, Catal.
(1923), p. 47, n° 184), soit en bronze (v. de Ridder,
Bronzes antiques du Louvre, II, 1915, n° 2937; JHSt.
II, p. 69 = Maximova, Les vases 'plastiques, (1927),
pl. 37); d’un autre type également très commun, pied
chaussé d’une sandale (n° 1928), nos fouilles ont
donné une réplique remarquable en bronze (n° 803),
etc. C’est donc, probablement, la technique ancienne
de couler le bronze qui a conduit à employer des
moules creux pour la fabrication des petits balsa-
maires en terre cuite. — Relevons, dans cet ordre
d’idées, qu’aussi les alabastres ioniens qui se ter-
minent en haut par un buste de femme paraissent un
peu plus anciens que les statuettes et les vases-figurines
en forme de statuettes (ci-après, nos 2114 sq.). Pour
ce type, il suffit ici de renvoyer aux remarques très
justes de Maximova, Vases plastiques (1927), I, p.
127 — 128. Malheureusement on n’en possède presque
pas de spécimens provenant de trouvailles dont la
chronologie est passablement certaine. Dans les
nécropoles siciliennes ces alabastres sont extrême-
ment rares (v. l’observation de M. Orsi, NS 1895,
p. 144)· A Lindos, ils sont représentés par un seul
fragment peu important (n° 2116).
C’est un fait remarquable que dans les régions
orientales du monde grec aussi bien que dans la Grèce
propre, on s’est contenté longtemps, comme dons
votifs, soit de simples maquettes façonnées à la main,
soit de figurines chypriotes importées, en même temps
qu’on se servait de moules pour le façonnement de
balsamaires de forme plastique. On comprend bien
que les ateliers ioniens, qui avaient l’habitude de cette
fabrication, ont fini par employer le moulage aussi pour
les statuettes votives. Ce progrès fait, ils réussirent
vite à éliminer les produits chypriotes du marché grec,
qui en avait été longtemps inondé. Le commerce
transmarin s’empara bientôt du nouvel article recher-
ché, qui fut répandu dans les colonies grecques de la
Sicile évidemment peu de temps après son apparition
en Ionie.

Quant à Lindos, il faut placer au commencement
de l’importation des figurines votives ioniennes, deux
genres de statuettes de femme (nos2ioi sq. et 2119 sq.),
les démons ventrus (nos 2314 sq.) et un type d’homme
couché (n° 2344). Les figurines d’oiseaux (nos 2422
sq.) et d’autres animaux, en partie contemporaines et
provenant des mêmes fabriques, seront mentionnées
plus loin.
Afin de préciser les définitions chronologiques
ci-dessus brièvement indiquées, il sera utile de com-
parer les renseignements qu’on peut tirer de quelques
trouvailles funéraires bien élucidées. Les fouilles
entreprises par M. Orsi dans les nécropoles grecques
de la Sicile sont particulièrement instructives à cet
égard.
Commençons par deux tombes de la riche nécro-
pole syracusaine dite »del Fusco«.
T. 118 (NS 1893, p. 480): statuette analogue
au n°2i2o; autre figurine semblable, dont le siège
a la même forme que celui de notre type 2139; trois
spécimens du type 2129, un du n° 2139; trois démons
ventrus (2314—2315) et un vase-figurine de forme
semblable, mais plus grand (reproduit NS, l. c. ;
H 0.165). Non seulement le style, mais aussi la qualité
de la terre, prouve que ce sont des œuvres ioniennes
importées : l’argile est le plus souvent d’un beau rouge
orangé (plus rarement brun clair) et contient beaucoup
de mica. La tombe intacte et contenant un seul sque-
lette peut être rapportée au dernier quart du 6e siècle ;
avec les terres cuites on y découvrit plusieurs skyphoi
minuscules corinthiens, du même genre qui figure en
grand nombre dans le grand dépôt d’ex-voto (nos
2594-2595).
T. 210 (NS 1895, p. 133 sq.), contenant les sque-
lettes d’une personne adulte et d’un petit enfant:
deux statuettes du type 2120, plusieurs figurines
d’animaux (parmi lesquelles deux tortues, n° 2437)
et quelques vases. Le dépôt date de la dernière partie
du 6e siècle.
La tombe 518 (NS 1897, p. 473), qui fournit égale-
ment plusieurs terres cuites ioniennes (parmi les-
quelles j’ai noté des spécimens des types 2120 et 2129,
faits avec une terre rouge ou brun clair, contenant
beaucoup de mica) n’est d’aucune utilité comme
document chronologique, attendu qu’elle fut décou-
verte par des ouvriers, avant les fouilles d’Orsi; le
dépôt funéraire qu’on rapporte à ce tombeau (v. NS,
l. c.) se compose en réalité d’objets d’âge différent
(parmi lesquels se trouvent un aryballe sicyonien du
7e siècle à frise d’animaux et des balsamaires en verre
multicolore qu’il faut attribuer au 5e siècle).
Plusieurs tombeaux de la nécropole de Megara
Hyblaea ont fourni également des terres cuites ionien-
nes en connexion avec d’autres objets qui permettent
 
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