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Blinkenberg, Christian [Editor]; Dyggve, Ejnar [Editor]; Carlsbergfondet [Editor]
Lindos: fouilles et recherches 1902 - 1914 et 1952;; fouilles de l'acropole (1,Texte): Les petits objets — Berlin: De Gruyter, 1931

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https://doi.org/10.11588/diglit.52556#0332
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623

OBJETS DATANT DE LA PÉRIODE 525—400 AV. J.-C.

624

cuisson parfaite; pas de vernis ni de décoration.
D 0.25. Un nombre assez grand de marmites sem-
blables sous tous les rapports ont été trouvées à
Egine, mais cette vaisselle paraît d’ailleurs inconnue;
ci. Aegina, p. 468, n° 267; pl. 127, n° 18 (croquis
reproduit ci-joint, fig. 62). A en juger par la qualité
de la terre, l’exemplaire lindien provient d’une fabrique
grecque-orientale; il n’est pas postérieur au 5e siècle.
M. Thiersch (v. Aegina, l. c.) pense que le goulot a
servi à l’insertion d’un long manche en bois. Tel


Fig. 62. Casserole en terre cuite, trouvée à Égine.

n’a guère été le cas pour le spécimen trouvé à Lindos
puisque le faux goulot est à peu près solide et ne
présente qu’un très petit creux.
2593 GD. Je classe ici un fragment du couvercle
d’un thymiatérion, tout percé de petites perforations,
et dont l’extérieur est recouvert d’un vernis rouge
brun qui n’est pas attique. Le centre est occupé par
un bouton. Diamètre du fragment 0.042.

Vases miniature.
Coupes.
Les coupes miniature figuraient dans le grand
dépôt d’ex-voto dans un nombre assez grand pour en
constituer une partie très considérable (cf. les remar-
ques que j’ai exposées auparavant sur ces vases dans
le IIP rapport, p. 113 sq.). On serait disposé d’avance
à croire que des produits céramiques d’une valeur
tellement médiocre aient été de fabrication locale.
En comparant les trouvailles provenant de régions
différentes du monde grec, on se convainc pourtant
aisément que tel n’est pas le cas. Les petites coupes
provenant de Rhodes, de la Grèce propre et de la
Sicile, sont d’un caractère tellement homogène en
tout ce qui concerne non seulement l’ornementation,
mais aussi la qualité de la terre et du vernis et les
traces laissées par les procédés techniques, qu’il faut
les rapporter aux mêmes ateliers, malgré la distance
des endroits où elles ont été découvertes.
Aux coupes qui faisaient partie du grand dépôt
d’ex-voto, j’ai joint celles qui proviennent de trou-
vailles éparses, puisqu’elles sont parfaitement ana-
logues et ne demandent pas de mention particulière.
Le tableau ci-joint fait voir le nombre respectif
d’exemplaires :

Total 642 + 393 = 1035

Dépôt
d’ex-voto :
Trouvailles
éparses :
2594. Skyphoi corinthiens ordinaires
.... 386
198
2595. ,, ,, détaillé plus
grande. 27
83
2596. Skyphoi corinthiens à décor
et noir.
rouge
. 8
0
2597 — 2598. Kylikes corinthiennes .
. 29
61
2599 — 2600. Skyphoi attiques .
. 192
51

C’est à tort qu’on a souvent qualifié de proto-
corinthiennes « les petites coupes auxquelles nous
avons attribué ici le nom de corinthiennes «, v.
Frickenhaus dans Tiryns, I, p. 103 sq. J’ai motivé
le terme de corinthien par les qualités techniques des
vases dans notre IIP rapport, p. 115. Le vrai carac-
tère de cette poterie n’a pas non plus échappé à
Furtwaengler, Aegina, p. 476; cf. aussi Dragen-
dorff, dans Thera, II, p. 193; Friis Johansen,
Vases Sicyoniens, p. 79, not. 1. C’est vrai qu’elles
conservent dans leur décoration purement linéaire
quelque chose de l’aspect primitif de certains vases
sicyoniens. Mais d’abord, la technique n’a rien de
sicyonien, mais est bien celle des fabriques de Corinthe.
Et puis, la chronologie de ces vases ne.s’accorde pas
avec la supposition d’une origine »protocorinthienne«.
Cela résulte déjà de ce que nous apprennent les
trouvailles lindiennes. Le grand dépôt d’ex-voto,
où figurent en nombre si considérable les skyphoi
n° 2594, ne contenait, comme partie intégrante, rien
: de sicyonien.
Les trouvailles faites dans les tombeaux grecs
de la Sicile (nécropoles de Syracuse, de Gela, et de
Megara Hyblaea), et que j’ai pu étudier, en 1913,
au Musée de Syracuse, sont encore plus décisives à
cet égard. Les dépôts funéraires qui ont donné des
vases sicyoniens ne contenaient pas de coupes minus-
cules analogues aux nôtres; c’est par exception qu’y
apparaissent de petits vases de substitution, et ceux
qu’il y en a sont de genres différents. Des coupes
miniature appartenant aux mêmes catégories que les
lindiennes figurent au contraire dans les tombeaux
de la Sicile qui contiennent des vases corinthiens d’un
style très avancé, des vases attiques à figures noires
et d’autres objets dont aucun ne remonte au delà
du milieu du 6e siècle. Je reproduis dans la fig. 63,
grâce à l’obligeance de M. Orsi, le dessin exécuté par
M. Carta d’un ensemble funéraire typique, bien
instructif pour la question que nous étudions ici. Le
tombeau dont il s’agit (n° 604 de la nécropole de Me-
gara Hyblaea) contenait quatre lécythes attiques
à figures noires (type d), trois skyphoi miniature du
type a, trois du type b, quatre kylikes miniature
(type c) et trois grands skyphoi peints en vernis noir
 
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