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Bulletin de la Société pour la Conservation des Monuments Historiques d'Alsace — 2.Sér. 22.1908

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Fundberichte und kleinere Mitteilungen
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Rabavoie, O.: Petite notice archéologique sur l'église de Fouday (Ban de la Roche)
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https://doi.org/10.11588/diglit.24954#0398

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16* —

Ou y conservait autrefois le très-saint sacrement dans un tabernacle,
lequel pouvait être entrevu du dehors et adoré par les passants. Tout
à côté de ce reconditoire est peinL sur le mur saint Jean-Baptiste
tenant en main l’agneau de Dieu comme pour indiquer en cet endroit
la présence réelle de Jésus.

La voûte et les murs de ce sanctuaire étaient tout couverts d’ara-
besques, d’étoiles, de banderolles, d’animaux symboliques, de saints
personnages, de scènes diverses. M. Freund, pasteur de Fouday, a essayé
de faire reparaître ces peintures. Malheureusement à cause de l’humidité,
qui a boursouflé le crépi en maints endroits, il ne lui a pas été possible,
malgré les soins délicats qu’on a apportés à ce travail, de remettre
entièrement au jour ces peintures. Aussi sommes-nous réduits à des
conjectures pour spécifier certains sujets:

Les teintes ocreuses rougeâtres dominent dans ces fresques, surtout
dans les larges bordures des fenêtres; et toutes les couleurs sont
mates sans vernis ni encaustique. Avant d’examiner les fresques des
murs et de la voûte, considérons celles de l’arc triomphal. A gauche,
en entrant, est représenté saint Pierre avec deux grandes clefs à poi-
gnée en losange, et à droite une femme avec un voile blanc sur la
tête, et une crosse ou cambuca dans une main, une boule ou vase
dans l’autre, et sous ses pieds une inscription dont il reste les lettres
NGT . .. DILIA (sancta Odilia).

Sur les quatre murs du chœur, on distingue plus ou moins les sujets
suivants :

Côté Sud, sur le mur qui sépare le chœur de la nef, est représentée
d’un côté sainte Richarde d’Andlau, avec couronne, sceptre, chevelure
flottante, tenant en main un petit objet et ayant à ses pieds non pas
l’ourse légendaire, mais une inscription où les premières lettres de
son nom sont encore lisibles; — de l’autre côté du même mur, un
saint vêtu d’un ample manteau et d’une robe bordée en bas d’une
large bande, et ayant dans sa main gauche un serpent se tordant,
lequel personnage pourrait être saint Patrice qui, suivant la légende,
extermina les serpents venimeux en Irlande, patrie de notre saint
Florent de Haslaeh ; car on lit au-dessous de l’image les lettres PAT,
restes d’une inscription.

Sur le mur Nord, faisant face à l’entrée du chœur, on voit peint,
à gauche de la fenêtre du milieu, saint Jean-Baptiste déjà mentionné,
et à droite une sainte assise les jambes croisées et la tête appuyée
au pied d’une grande croix, probablement sainte Marie-Madeleine.
 
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