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Gaston-Dreyfus, Philippe: Une dernière volonté de Nicolas-Bernard Lépicié
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0034
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exécutée d’après son tableau VAtelier d’un menuisier, ainsi
que « la totalité des épreuves qui avaient pu en être
tirées ». Il exigeait donc qu’on lui remît toutes les
épreuves qui pouvaient se trouver encore chez le défunt,
ou tout au moins qu’on en fît « l’inventorié par distinc-
tion ».
L’incident nous est connu grâce à un document publié
par M. J.-J. Guiffrey dans les Archives de l’Art français
Mais l’interprétation en restait d’autant plus malaisée
qu’on ne trouve au nom de Le Bas aucune estampe cor-
respondant à la planche réclamée par Lépicié.
Elle ne figure ni dans l’œuvre de Le Bas, au Cabinet
des Estampes1 2, pourtant formé avec la piété que l’on sait
par Joullain fils; elle est inconnue des historiens de la
gravure non moins que des collectionneurs et des mar-
chands ; on n’en trouve aucune mention dans les cata-
logues3 et notamment à la vente de l’atelier de Le Bas le
i5 avril i y83 ; Lépicié, lui-même, qui avait montré tant
d’ardeur à ravoir les épreuves gravées d’après son tableau,
n’en possédait aucune à sa mort4.
Une partie du mystère s’éclaircira si nous rapprochons
le document publié par M. Guiffrey d’un manuscrit iné-
dit conservé à la bibliothèque de l’Arsenal5. C’est la copie
d’un testament, rédigé par Lépicié, à coup sûr antérieu-
rement au mois d’avril 1783, peu avant la mort de Le Bas.
L’artiste y manifeste l’intention de demander à Le Bas
1. Scellés et inventaires d’artistes (Nouvelles Archives de
l’Art français, T série, t. VI, p. 149-151, 1881).
2. Cabinet des Estampes : Œuvre de Le Bas, Suppléments
reliés et Suppléments non reliés.
3. Il faut noter cependant, à la Vente du Cabinet de G***
(iduc de Grammont), le n janvier 1794 : « Le Menuisier, d’après
Lépicié, épreuve avant la lettre gravée par Bervic. Estampe
montée. » Cette estampe ne fait pas partie de VŒuvre de Ber-
vic aux Estampes et n’est citée nulle part. Elle est inconnue
des marchands. Peut-être est-ce une erreur du Catalogue :
Bervic au lieu de Le Bas?
4. Voir Vente de l'atelier de Lépicié, 10 février 1785.
5. L’Arsenal possède deux exemplaires de ce document :
5345 TF 56 bis, fol. 359, et 5351 TF 49 F bis, t. II, fol. 121.
exécutée d’après son tableau VAtelier d’un menuisier, ainsi
que « la totalité des épreuves qui avaient pu en être
tirées ». Il exigeait donc qu’on lui remît toutes les
épreuves qui pouvaient se trouver encore chez le défunt,
ou tout au moins qu’on en fît « l’inventorié par distinc-
tion ».
L’incident nous est connu grâce à un document publié
par M. J.-J. Guiffrey dans les Archives de l’Art français
Mais l’interprétation en restait d’autant plus malaisée
qu’on ne trouve au nom de Le Bas aucune estampe cor-
respondant à la planche réclamée par Lépicié.
Elle ne figure ni dans l’œuvre de Le Bas, au Cabinet
des Estampes1 2, pourtant formé avec la piété que l’on sait
par Joullain fils; elle est inconnue des historiens de la
gravure non moins que des collectionneurs et des mar-
chands ; on n’en trouve aucune mention dans les cata-
logues3 et notamment à la vente de l’atelier de Le Bas le
i5 avril i y83 ; Lépicié, lui-même, qui avait montré tant
d’ardeur à ravoir les épreuves gravées d’après son tableau,
n’en possédait aucune à sa mort4.
Une partie du mystère s’éclaircira si nous rapprochons
le document publié par M. Guiffrey d’un manuscrit iné-
dit conservé à la bibliothèque de l’Arsenal5. C’est la copie
d’un testament, rédigé par Lépicié, à coup sûr antérieu-
rement au mois d’avril 1783, peu avant la mort de Le Bas.
L’artiste y manifeste l’intention de demander à Le Bas
1. Scellés et inventaires d’artistes (Nouvelles Archives de
l’Art français, T série, t. VI, p. 149-151, 1881).
2. Cabinet des Estampes : Œuvre de Le Bas, Suppléments
reliés et Suppléments non reliés.
3. Il faut noter cependant, à la Vente du Cabinet de G***
(iduc de Grammont), le n janvier 1794 : « Le Menuisier, d’après
Lépicié, épreuve avant la lettre gravée par Bervic. Estampe
montée. » Cette estampe ne fait pas partie de VŒuvre de Ber-
vic aux Estampes et n’est citée nulle part. Elle est inconnue
des marchands. Peut-être est-ce une erreur du Catalogue :
Bervic au lieu de Le Bas?
4. Voir Vente de l'atelier de Lépicié, 10 février 1785.
5. L’Arsenal possède deux exemplaires de ce document :
5345 TF 56 bis, fol. 359, et 5351 TF 49 F bis, t. II, fol. 121.