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Migeon, Gaston: Figure en haut-relief de pierre provenant du château d'Écouen
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0234
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rendu possesseur jadis M. Hayaux du Tilly et qui appe-
lait le rapprochement avec un morceau de sculpture pro-
venant d’un des plus fameux monuments de la Renais-
sance française, sauvé par Alexandre Lenoir, abrité au
Musée des Monuments français, et qui, depuis lors, a
subi l’empire du temps dans la cour de l’École des beaux-
arts. L’un et l’autre fragment de sculpture représentent une
ligure de Génie de la guerre ; et toutes deux étaient faites
pour se regarder, parties d’un ensemble architectural.
Celui de l’École des beaux-arts est parfaitement iden-
tifié par le Journal d’Alexandre Lenoir (vol. II, p. 60) qui
cite la lettre de Lenoir au ministre de l’Intérieur, visant
l’acquisition au citoyen Honoré, demeurant à Écouen,
des fragments d’architecture provenant de la galerie
d’Écouen et comprenant entre autres le bas-relief du
Génie de la guerre (sous le no 8).
Courajod, deux pages plus loin, y ajoute ce commen-
taire : « Génie armé de l’épée du connétable; c’est un
fragment des sculptures qui décoraient l’entrée du châ-
teau d’Écouen, aujourd’hui démolie. Conférez la gravure
par Baltard. Sur l’arrivée de ce monument aux Petits-
Augustins, voyez le n° 3. Voilà une œuvre excellente de
l’École de Jean Goujon qu’on ne devrait pas laisser en
plein air. »
Baltard, en effet, dans la planche VI de Paris et ses
monuments (an XIII-i8o5) avait groupé certains débris
architectoniques de l’ancienne entrée du château d’Écouen
ruinée. Et sur cette planche nous voyons reproduits
les Deux génies de la guerre qui nous occupent et qui se
faisaient face, appuyés sur l’épée de connétable, rappe-
lant ainsi le possesseur fameux du château, le connétable
Anne de Montmorency.
Ces deux monuments étant ainsi bien identifiés, deux
questions se posent à notre curiosité : i° quelle place
occupaient ces deux sculptures dans le monument? 2° De
quel maître sculpteur étaient-elles l’œuvre?
La visite du château d’Écouen dans son état actuel ne
permet absolument pas de résoudre la première question;
et l’on ne peut à son sujet raisonner que par hypothèse.
Il n’est pas possible de retrouver dans la cour actuelle
rendu possesseur jadis M. Hayaux du Tilly et qui appe-
lait le rapprochement avec un morceau de sculpture pro-
venant d’un des plus fameux monuments de la Renais-
sance française, sauvé par Alexandre Lenoir, abrité au
Musée des Monuments français, et qui, depuis lors, a
subi l’empire du temps dans la cour de l’École des beaux-
arts. L’un et l’autre fragment de sculpture représentent une
ligure de Génie de la guerre ; et toutes deux étaient faites
pour se regarder, parties d’un ensemble architectural.
Celui de l’École des beaux-arts est parfaitement iden-
tifié par le Journal d’Alexandre Lenoir (vol. II, p. 60) qui
cite la lettre de Lenoir au ministre de l’Intérieur, visant
l’acquisition au citoyen Honoré, demeurant à Écouen,
des fragments d’architecture provenant de la galerie
d’Écouen et comprenant entre autres le bas-relief du
Génie de la guerre (sous le no 8).
Courajod, deux pages plus loin, y ajoute ce commen-
taire : « Génie armé de l’épée du connétable; c’est un
fragment des sculptures qui décoraient l’entrée du châ-
teau d’Écouen, aujourd’hui démolie. Conférez la gravure
par Baltard. Sur l’arrivée de ce monument aux Petits-
Augustins, voyez le n° 3. Voilà une œuvre excellente de
l’École de Jean Goujon qu’on ne devrait pas laisser en
plein air. »
Baltard, en effet, dans la planche VI de Paris et ses
monuments (an XIII-i8o5) avait groupé certains débris
architectoniques de l’ancienne entrée du château d’Écouen
ruinée. Et sur cette planche nous voyons reproduits
les Deux génies de la guerre qui nous occupent et qui se
faisaient face, appuyés sur l’épée de connétable, rappe-
lant ainsi le possesseur fameux du château, le connétable
Anne de Montmorency.
Ces deux monuments étant ainsi bien identifiés, deux
questions se posent à notre curiosité : i° quelle place
occupaient ces deux sculptures dans le monument? 2° De
quel maître sculpteur étaient-elles l’œuvre?
La visite du château d’Écouen dans son état actuel ne
permet absolument pas de résoudre la première question;
et l’on ne peut à son sujet raisonner que par hypothèse.
Il n’est pas possible de retrouver dans la cour actuelle