Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]: Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français (1910)

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petit ont fait voir une grande ordonnance, de la
couleur et beaucoup d’intelligence. Nous sommes
obligés de convenir avec les connaisseurs que la
peinture en grand n’a pas été de la même force, et
l’on n’en peut excepter qu’un tableau représentant
Hercule qui étouffe Antée, dont les figures étoient
d’un assez bon caractère de dessein et la composition
bonne. Mais on ne peut douter que l’accueil que le
public a fait aux ouvrages de cette Académie n’anime
les maîtres d’une nouvelle ardeur pour se surpasser
eux-mêmes l’année prochaine. Les riches et sçavans
modèles que les sculpteurs du Roi exposent tous les
ans au Louvre ont rendu le public moins sensible
aux beautés de ceux de l’Académie de Saint-Luc.

Exposition de tableaux et de sculptures
de l’Académie de Saint-Luc

DANS LES SALLES DE l’ArSENAL1

[ouverte le 18 septembre iy56].

L’Académie de peinture et sculpture de Saint-
Luc a ouvert le 18 septembre dernier à l’Arsenal son
Salon de tableaux et de modèles de sculptures pour
les soumettre au jugement du public. On a vu avec
satisfaction qu’elle cultive tous les genres de peinture
avec un succès qui donne aux amateurs de grandes
et de prochaines espérances d’une perfection dont elle
paroissoit fort éloignée lorsqu’elle n’avoit que la
place Dauphine pour exposer ses ouvrages.

Les Marines de M. Vially se sont fait remarquer
avec avantage2.

M. Huet soutient sa réputation pour peindre les
animaux et nous fait voir que nous n’avons point tout
perdu avec M. Oudry de l’Académie royale.

1. Journal œconomique, octobre 1756, p. ioi-io3.

2. Voir la note du Bulletin, 1910, 1e1' fasc., p. 98.