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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Lespinasse, Pierre: Les voyages d'Hårleman et de Tessin en France (1732-1742): et leurs conséquences au point de vue de l'influence française en Suède (d'après leur correspondance conservée aux Archives royales à Stockholm.)
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0329

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— 297 —

[qui] le fera, j’espère, rentrer en luy-même et le détermi-
nera, à moins qu’il ne soit déjà entré trop avant avec
Bouchardon l’aîné, auquel cas un autre peut-être d’un
moindre prix nous pourroit accomoder autant vu qu’on
ne lui demande aucune fonte, simplement mouler en
plâtre et en carton et du dessein autant qu’il lui en faut.

Aucune lettre de Tessin n’existe qui nous apprenne
quel fut le remplaçant de Le Vasseur. On trouve à
quelques années de là, dans les comptes des bâtiments,
le nom du fondeur Alexandre Vigé, mais il ne fut pro-
bablement pas engagé dès 1742.



* *

Ici s’arrête la correspondance échangée entre Tes-
sin et Hârleman. Cette même année 1742, Tessin
regagna la Suède et fut en haute faveur pendant encore
plusieurs années. En 1752, nous le retrouvons en
pleine disgrâce et dans une gêne telle qu’il vend ce
qui lui reste de ses collections. Il ne conserva que
quelques tableautins et dessins qui furent vendus
après sa mort en 1771. La vente de 1752 nous est
confirmée par la lettre suivante adressée à Louise-
Ulrique et qui terminera cet article :

J’oubliais hier d’avertir Votre Altesse Royale que je
suis prêt d’envoyer en Hollande mes tableaux, desseins,
estampes et bronzes pour y être vendus. S’il y avoit
quelque chose parmi qui agréassent à vos Altesses Royales,
je me tiendrois trop heureux. De tout ce que j’ai ramassé
anciennement, il n’y a que ma pauvre antique personne
qui me reste. Il y a vingt ans que j’étois jeune et riche,
aujourd’hui je suis pauvre et vieux! Que ne donnerai-je
pas pour recouvrir le temps passé? Et qu’est-ce que Votre
Altesse Royale veut faire d’un mendiant pour gouverneur
d’un prince qui ne doit voir que l’aisance et la joie autour
de luy? Cette pensée m’afflige à tout instant. Encore, si
j’avois la consolation d’être employé au service de Vos
Altesses Royales! Mais je suis un vrai pensionnaire. Je
 
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