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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1910

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Astier de la Vigerie, Emmanuel Raoul d': Les quatre Diaz de Fortoiseau
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https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0365

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sente de dos, en robe grenat et mantille, est décolletée,
à la mode de l’époque, jusqu’au-dessous des épaules.

Dans les Fleurs, la lumière vient de l’arrière et de la
droite. Une jeune fille arrive de ce côté, portant sur la
tête un panier de fleurs; elle est accompagnée de deux
garçonnets dont l’un se penche pour la regarder sous le
panier en lui prenant la taille et le bras. Aux pieds d’un
hêtre, d’un dieu terme, et contre une touffe de roses tré-
mières, une femme en rose et blanc est assise, la tête ren-
versée en arrière, les cheveux tombant sur le cou et sur
la poitrine ; les yeux clos, elle respire avec volupté la fleur
que lui tend un adolescent. Un peu en avant, une autre
femme en bleu et trois enfants sont absorbés dans la
contemplation d’une portée de chiens ; l’un des enfants a
pris un des petits dans ses bras, et la mère, une épagneule
tachée de brun, le regarde, peut-être avec inquiétude,
tout au moins avec intérêt.

Ce panneau est, à mon sens, le plus joli des quatre,
quoique la fillette debout au premier plan soit un peu
écrasée par sa robe longue.

Un peu plus tard, en 1847, mon père avait acquis deux
autres tableaux de Diaz, de forme ovale, représentant des
fleurs, qui actuellement appartiennent à mon frère. Ces
tableaux furent envoyés chez un encadreur, où Thomas
Couture, le peintre des Romains de la décadence, les vit
et manifesta le désir de les acheter. L’encadreur transmit
la demande à mon père qui répondit : « Si M. Couture
veut faire un portrait de femme, de grandeur naturelle,
je me réserve de lui donner en échange, soit les deux
médaillons, soit une somme de... » Couture accepta et fit
un très beau portrait de la baronne d’Astierh Ce tableau
est également à Fortoiseau dans un salon voisin de celui
des Diaz. 1

1. Elle est assise de trois quart, la figure légèrement tour-
née vers le spectateur ; les mains croisées sur les genoux tiennent
un mouchoir; la robe montante, aux manches ajustées, est de
velours noir uni sans aucune garniture, éclairée par un petit
col plat et des manchettes rabattues; les broche et bracelets
sont en perles et émail bleu; un cachemire des Indes recouvre
le dossier de la chaise.
 
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