DOI Artikel:
Vitry, Paul: Les Musées de province et leurs collections
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17395#0373
— 33g —
Il rappelle le récent décret1 qui a réglé fort heureuse-
ment les conditions d’existence de ceux tout au moins
qui auraient déjà reçu ou voudraient recevoir en dépôt
des œuvres appartenant à l’État, les garanties de sécurité
qu’on leur demande, les qualités qu’on doit exiger doré-
navant des personnes qui en assument la conservation
(nomination par les préfets après justification des apti-
tudes devant une commission nommée par le ministre),
l’obligation des inventaires tenus à jour d’après un modèle
uniforme, l’indication enfin de reprises possibles par
l’État de ses dépôts ainsi que d’échanges autorisés par le
ministre. Cette dernière disposition, très nettement indi-
quée par le décret, paraît en particulier, si on parvient à
la faire entrer dans la pratique, tout à fait heureuse pour
remédier à certaines dispersions arbitraires dont on peut
citer bien des exemples et pour arriver à constituer en pro-
vince des groupements d’œuvres plus logiques.
Mais c’est la confection et la publication des inventaires
et des catalogues qui intéresse plus spécialement notre
Société.
Y a-t-il lieu de reprendre et de poursuivre, dans une
publication officielle comme VInventaire général des
richesses d’art de la France, la confection de catalogues
des Musées de province analogues à ceux qui ont été
insérés dans cette publication pour les Musées d’Angers,
de Toulouse, etc.? Il ne le semble pas. Les Musées de
province se sont souvent accrus de collections abondantes
et très mêlées qui, pas plus que les apports modernes,
considérables souvent, ne valent le luxe de descriptions
minutieuses auquel le Musée d’Angers, par exemple, a
donné lieu. Un tel travail scientifiquement conçu et uni-
formément développé, outre qu’il exigerait une longue
patience et des compétences variées que l’on ne trouve-
rait pas toujours réunies, aboutirait à un véritable encom-
brement de pauvretés bien inutile. De plus, les collec-
tions, par la variété de leur nature et la diversité de leur
formation, ne se prêtent pas à la confection de cata-
i. 24 juillet 1910. Voir Bulletin des Musées de France, 1910,
p. 74-75.
Il rappelle le récent décret1 qui a réglé fort heureuse-
ment les conditions d’existence de ceux tout au moins
qui auraient déjà reçu ou voudraient recevoir en dépôt
des œuvres appartenant à l’État, les garanties de sécurité
qu’on leur demande, les qualités qu’on doit exiger doré-
navant des personnes qui en assument la conservation
(nomination par les préfets après justification des apti-
tudes devant une commission nommée par le ministre),
l’obligation des inventaires tenus à jour d’après un modèle
uniforme, l’indication enfin de reprises possibles par
l’État de ses dépôts ainsi que d’échanges autorisés par le
ministre. Cette dernière disposition, très nettement indi-
quée par le décret, paraît en particulier, si on parvient à
la faire entrer dans la pratique, tout à fait heureuse pour
remédier à certaines dispersions arbitraires dont on peut
citer bien des exemples et pour arriver à constituer en pro-
vince des groupements d’œuvres plus logiques.
Mais c’est la confection et la publication des inventaires
et des catalogues qui intéresse plus spécialement notre
Société.
Y a-t-il lieu de reprendre et de poursuivre, dans une
publication officielle comme VInventaire général des
richesses d’art de la France, la confection de catalogues
des Musées de province analogues à ceux qui ont été
insérés dans cette publication pour les Musées d’Angers,
de Toulouse, etc.? Il ne le semble pas. Les Musées de
province se sont souvent accrus de collections abondantes
et très mêlées qui, pas plus que les apports modernes,
considérables souvent, ne valent le luxe de descriptions
minutieuses auquel le Musée d’Angers, par exemple, a
donné lieu. Un tel travail scientifiquement conçu et uni-
formément développé, outre qu’il exigerait une longue
patience et des compétences variées que l’on ne trouve-
rait pas toujours réunies, aboutirait à un véritable encom-
brement de pauvretés bien inutile. De plus, les collec-
tions, par la variété de leur nature et la diversité de leur
formation, ne se prêtent pas à la confection de cata-
i. 24 juillet 1910. Voir Bulletin des Musées de France, 1910,
p. 74-75.