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Notes et documents
DOI Artikel:Vauthier, Gabriel: Pierre Vignon et l'Église de la Madeleine: archives nationales, cabinet des estampes, musée Carnavalet
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381 —
Les plans de l’église avaient été donnés par Con-
tant d’Ivry. « L’édifice, dit un contemporain, est ter-
miné par un petit attique, de petites tours, un petit-
dôme et une petite lanterne. » A en juger par les des-
sins, l’œuvre était lourde. Elle affectait la forme
d’une croix latine, mais avec des transepts ramassés;
c’était, en somme, une masse carrée, sans toits appa-
rents, d’où s’élevait un dôme de médiocre volume.
Un attique couronnait toute la construction, et, avec
ses nombreuses fenêtres, il aurait sans doute éclairé
l’intérieur d’une lumière trop crue. La façade se
composait d’un portique soutenu par quatre colonnes
corinthiennes et, un peu en retrait, de deux parties
présentant, du même style, quatre colonnes ou, sui-
vant un autre dessin, deux colonnes et deux pilastres.
Le monument s’élevait à quinze pieds quand mou-
rut Contant d’Ivry. Son successeur, Couture, fit
démolir une partie des constructions. Il gardait le
plan général, allongeait le haut de la croix qu’il lais-
sait flanqué de deux tours carrées, mais en la termi-
nant par une abside. A la maigre façade de son pré-
décesseur, il substituait ce qui restera dans tous les
plans qui suivront, le portique soutenu par huit
colonnes corinthiennes. A la veille de la Révolution,
il avait fait ériger « ce portail non achevé, dont les
fûts de colonnes semblaient promettre une noble et
riche ordonnance imitée des temples grecs ». Ce por-
tail, qu’il fut enjoint, sous l’Empire, de conserver,
décida probablement de la forme définitive de la
Madeleine1.
ci, en 1825, pour consacrer le souvenir de la visite de Charles X,
proposa, — ce qui ne fut pas adopté à cause de la dépense,—
« de déposer dans le tailloir du chapiteau qui avait été monté
en présence de Sa Majesté des médailles et des pièces de mon-
naies à l’effigie du roi ».
1. Dans le portique, il avait voulu reproduire, « embellir
même sur un plus grand développement le portique du Pan-
Les plans de l’église avaient été donnés par Con-
tant d’Ivry. « L’édifice, dit un contemporain, est ter-
miné par un petit attique, de petites tours, un petit-
dôme et une petite lanterne. » A en juger par les des-
sins, l’œuvre était lourde. Elle affectait la forme
d’une croix latine, mais avec des transepts ramassés;
c’était, en somme, une masse carrée, sans toits appa-
rents, d’où s’élevait un dôme de médiocre volume.
Un attique couronnait toute la construction, et, avec
ses nombreuses fenêtres, il aurait sans doute éclairé
l’intérieur d’une lumière trop crue. La façade se
composait d’un portique soutenu par quatre colonnes
corinthiennes et, un peu en retrait, de deux parties
présentant, du même style, quatre colonnes ou, sui-
vant un autre dessin, deux colonnes et deux pilastres.
Le monument s’élevait à quinze pieds quand mou-
rut Contant d’Ivry. Son successeur, Couture, fit
démolir une partie des constructions. Il gardait le
plan général, allongeait le haut de la croix qu’il lais-
sait flanqué de deux tours carrées, mais en la termi-
nant par une abside. A la maigre façade de son pré-
décesseur, il substituait ce qui restera dans tous les
plans qui suivront, le portique soutenu par huit
colonnes corinthiennes. A la veille de la Révolution,
il avait fait ériger « ce portail non achevé, dont les
fûts de colonnes semblaient promettre une noble et
riche ordonnance imitée des temples grecs ». Ce por-
tail, qu’il fut enjoint, sous l’Empire, de conserver,
décida probablement de la forme définitive de la
Madeleine1.
ci, en 1825, pour consacrer le souvenir de la visite de Charles X,
proposa, — ce qui ne fut pas adopté à cause de la dépense,—
« de déposer dans le tailloir du chapiteau qui avait été monté
en présence de Sa Majesté des médailles et des pièces de mon-
naies à l’effigie du roi ».
1. Dans le portique, il avait voulu reproduire, « embellir
même sur un plus grand développement le portique du Pan-