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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1912

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Fournier-Sarlovèze, Raymond: Heur et malheur d'un chercheur
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https://doi.org/10.11588/diglit.18478#0067

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— 53 —

de ne pouvoir plus peindre, car la main était ferme et
sans aucun tremblement. »

En rapprochant le croquis de la photographie du por-
trait de M. Virzi, il n’y avait pas de doute possible et je
pouvais écrire à celui-ci que ce n’était pas un tableau de
Sofonisba Anguissola, mais son propre portrait de la
main de Van Dyck, et M. Virzi me remercia de mon
honnêteté.

C’est avec Kucharski, un peintre polonais que le roi
Stanislas-Auguste avait envoyé étudier à Paris et dont
Mme Geoffrin était chargée de payer la pension, que je
devais avoir l’agréable surprise de trouver un' document
inédit. Tout le monde connaît le beau pastel inachevé de
la reine Marie-Antoinette par ce peintre et qui appartient
à M. le duc Des Cars. J’avais trouvé dans les papiers de
famille de Mme de Tourzel, gouvernante des enfants
de France, que la reine lui avait donné un médaillon d’or
qu’elle portait souvent. Une miniature, qui appartient à
la comtesse de Messey, représentait Marie-Antoinette
avec ce médaillon, et, après de nombreuses recherches
infructueuses, j’arrive à trouver que c’est le marquis de
Villefranche, à qui il est arrivé par succession, qui le
possède, et après avoir fait jouer un ressort, j’ai la joie
de voir qu’il renferme une miniature du dauphin par
Kucharski, peut-être l’original du portrait grandeur nature
qui est à Trianon.

Voici une troisième aventure plus particulièrement
piquante.

Je venais de donner le bon à tirer d’une étude sur
« Louis-Auguste Brun, directeur artistique de la reine
Marie-Antoinette », un peintre vaudois, que les critiques
d’art genevois avaient peut-être laissé trop dans l’ombre
et dont j’avais trouvé quelques tableaux à Paris chez un
de ses petits-fils, M. Armand Brun, lorsqu’au moment
des inondations, allant remettre au comte Guy de Laro-
chefoucauld un secours au nom de l’Office central des
œuvres de bienfaisance, pour un patronage de la paroisse
du Gros-Caillou très éprouvé, je revois dans le salon un
tableau qui avait toujours piqué ma curiosité et dont je
n’avais pu connaître l’auteur. « Un Brun! m’écriai-je. »
 
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