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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Lemonnier, Henry: Un dessin de la bataille de Marignan (1515), appartenant au musée Condé
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Cordey, Jean: L' appartement du surintendant Fouquet au Palais du Louvre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0014

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Marignan que, bien entendu, l’artiste n’a pas essayé de
représenter tactiquement.

D’autres épisodes assez nombreux s’interprètent moins
facilement, par exemple un groupe entourant un corps
d’homme entièrement nu, qu’examine un chirurgien ;
d’autres figurent des escarmouches sans intérêt.

L’exactitude des costumes, qui sont bien du début du
xvie siècle, fait attribuer ce dessin au premier tiers de ce
siècle. Le duc d’Aumale pensait, avec quelques réserves,
qu’il pourrait être du maître connu sous le nom de maître
à la ratière. Il n’existe au Cabinet des Estampes qu’une
gravure de lui qui, sans amener à nier, amène à hésiter.

En tout cas, le dessin est joli, d’une précision minu-
tieuse jusque dans les moindres détails d’armes, de cos-
tume; les figures sont traitées avec une telle réalité qu’on
les reconnaîtrait, si c’étaient des portraits. Le nu est étu-
dié avec une recherche remarquable de la forme.

Mais cette précision n’a rien de méticuleux : aucune
confusion dans la multiplicité des personnages, une com-
position habile qui emporte les détails dans un large
mouvement d’ensemble.

Si nous ajoutons que le coloris, où l’on sent à coup
sûr des habitudes de miniaturiste, non pas de peintre, est
vif et harmonieux, on reconnaîtra qu’il y a là une œuvre
qui mérite de trouver une place dans la peinture de
bataille, telle qu’on la comprenait au xvie siècle.

L’appartement du surintendant Fouquet
au palais du Louvre.

(Communication par M. Jean Cordey.)

Le 8 septembre 1661, de bonne heure dans la matinée,
les habitants de Paris virent les archers du roi se placer
aux issues de l’hôtel d’Émery, que Nicolas Fouquet pos-
sédait rue Neuve-des-Petits-Champs, et le lieutenant
civil, Dreux d’Aubray, entrer pour opérer à l’intérieur
une perquisition minutieuse. Cet événement inattendu
 
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