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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Dimier, Louis: Le paysagiste Muntz
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0114

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— io8 —

Le paysagiste Muntz.

(Communication de M. Louis Dimier.)

Qu’est-ce que J. H. Muntz, paysagiste? Je me le suis
demandé le jour où je trouvais à Londres deux petits sujets
aquarellés, depuis vendus avec d’autres dessins qui m’ap-
partenaient, en décembre 1921; numéros du catalogue 5i,
52, décrits en cette sorte : « Paysage, montagnes, bétail,
ruines. 92 centimètres sur 16. » J’avais trouvé le nom ins-
crit derrière, avec la date de 1774.

Les dessins n’étaient pas de style français. Muntz
était-il Anglais? On ne le voit figurer dans aucun musée
de Londres, pas même au catalogue de la Galerie d’art de
Grande-Bretagne, du Musée de Kensington (in-8°, 1884),
empli comme pas un de noms d’aquarellistes anglais
anciens et modernes. Je demeurai longtemps sans autre
information. Enfin je trouvai son nom aux collections
de Walpole, dans le catalogue de vente de Strawberry
Hill, année 1893. Ensuite, ce fut le catalogue de la col-
lection De Grez, entrée au cabinet de Bruxelles peu avant
la guerre, qui m’en parla. Puis je m’aperçus qu’Edwards,
dans ses Anecdotes, écrites comme suite à celles de Wal-
pole, donne une notice de J. H. Muntz. Enfin l’ouvrage
de Meininger sur les Artistes mulhousiens, in-40, 1908, me
fit découvrir ses origines, qu’Edwards 11’a pas connues,
tandis que Meininger a ignoré la suite de son histoire.

Muntz était de Mulhouse. Cela le rattache à la France,
et cette ville reconquise par la dernière guerre donne à
cette origine comme une actualité. Il s’appelait Jean-
Henri, naquit le 28 septembre 1727 de Martin Muntz, pré-
cepteur, et de Judith Dolfus. La tribu ou corporation des
maréchaux, dont faisaient partie plusieurs peintres, le
reçut en 1751. Il quitta dès lors sa patrie. En 1753, il était
à Nantes, d’où on le voit demander au magistrat de Mul-
house ses actes de naissance et de bourgeoisie.

C’est tout ce qu’a su de lui Meininger (p. 62), du récit
duquel passant à celui d’Edwards (p. 15), nous voyons
qu’en 1760 J. H. Muntz (l’Angleterre n’a su que les ini-
 
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