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Le peintre lui doit beaucoup. Mais le dessinateur ne lui
a guère emprunté que sa façon de rendre les étoffes pré-
cieuses, la soie, le velours1. Par ailleurs, rien de flamand
dans son dessin, aucun souci de l’éclairage, et rien qui
rappelle la technique souple et cursive de Rubens, mise
à la mode par l’enseignement de Charles de La Fosse.
Tout ce que nous avons observé dans le dessin de Rigaud,
sincérité, précision, caractère, expression, placent celui-ci
dans la lignée des vieux portraitistes français et tout
auprès de son maître Le Brun.
Nouveaux compléments a l’œuvre de Pigalle.
(Communication de M. Louis Réau.j
Au catalogue des œuvres de Pigalle, qui s’est enrichi de
plusieurs statues et bustes1 2 depuis la monographie fonda-
mentale de M. Rocheblave, il convient d’ajouter deux
terres cuites inédites appartenant à M. le duc d’Audiffret-
Pasquier, député de l’Orne, et conservées dans son châ-
teau de Sassy, près d’Argentan.
La première est un groupe allégorique d’une impor-
tance exceptionnelle : il se compose de trois figures et
mesure omy5 de hauteur; il n’est malheureusement ni
signé ni daté. La seconde est une de ces statuettes d’en-
fants nus dont on connaissait déjà plusieurs couples dans
l’œuvre de Pigalle : haute de om45 sur om40 de largeur3,
elle porte la signature de l’artiste et la date de 1765.
1. Encore son goût de la draperie a-t-il quelque chose d’ita-
lien, de berninesque. Et il n’est pas le seul de son temps à
aimer la draperie un peu tapageuse. Son contemporain An-
toine Coypel, qui a eu le Bernin pour premier maître, montre
la même prédilection.
2. J’ai réussi notamment à identifier la statue en marbre de
la Moissonneuse (coll. du baron Maurice de Rothschild), le
buste en marbre de Garnier d’Isle, architecte de Mme de Pom-
padour (coll. Devin), le buste en bronze de l’ingénieur Perro-
net (coll. David Weill).
3. Nous devons l’indication de ces mesures à Mms la duchesse
d’Audiffret-Pasquier que nous remercions de la bonne grâce
avec laquelle elle a facilité nos recherches.
Le peintre lui doit beaucoup. Mais le dessinateur ne lui
a guère emprunté que sa façon de rendre les étoffes pré-
cieuses, la soie, le velours1. Par ailleurs, rien de flamand
dans son dessin, aucun souci de l’éclairage, et rien qui
rappelle la technique souple et cursive de Rubens, mise
à la mode par l’enseignement de Charles de La Fosse.
Tout ce que nous avons observé dans le dessin de Rigaud,
sincérité, précision, caractère, expression, placent celui-ci
dans la lignée des vieux portraitistes français et tout
auprès de son maître Le Brun.
Nouveaux compléments a l’œuvre de Pigalle.
(Communication de M. Louis Réau.j
Au catalogue des œuvres de Pigalle, qui s’est enrichi de
plusieurs statues et bustes1 2 depuis la monographie fonda-
mentale de M. Rocheblave, il convient d’ajouter deux
terres cuites inédites appartenant à M. le duc d’Audiffret-
Pasquier, député de l’Orne, et conservées dans son châ-
teau de Sassy, près d’Argentan.
La première est un groupe allégorique d’une impor-
tance exceptionnelle : il se compose de trois figures et
mesure omy5 de hauteur; il n’est malheureusement ni
signé ni daté. La seconde est une de ces statuettes d’en-
fants nus dont on connaissait déjà plusieurs couples dans
l’œuvre de Pigalle : haute de om45 sur om40 de largeur3,
elle porte la signature de l’artiste et la date de 1765.
1. Encore son goût de la draperie a-t-il quelque chose d’ita-
lien, de berninesque. Et il n’est pas le seul de son temps à
aimer la draperie un peu tapageuse. Son contemporain An-
toine Coypel, qui a eu le Bernin pour premier maître, montre
la même prédilection.
2. J’ai réussi notamment à identifier la statue en marbre de
la Moissonneuse (coll. du baron Maurice de Rothschild), le
buste en marbre de Garnier d’Isle, architecte de Mme de Pom-
padour (coll. Devin), le buste en bronze de l’ingénieur Perro-
net (coll. David Weill).
3. Nous devons l’indication de ces mesures à Mms la duchesse
d’Audiffret-Pasquier que nous remercions de la bonne grâce
avec laquelle elle a facilité nos recherches.