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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Rouchès, Gabriel; Maumené, Ch.: Un portrait des enfants de Jacques II, roi d'Angleterre, par Alexis-Simon Belle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0345

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Un portrait des enfants de Jacques II,
roi d’Angleterre,
par Alexis-Simon Belle.

(Communication du colonel Maumené et de M. G. Rouchès.)

Notre collègue M. Harris, correspondant du Times au
Maroc, acheta à Tanger, vers 1902, ce tableau en mauvais
état. Le vendeur, un vieux peintre italien, déclara que
cette toile, dont il ignorait l’auteur et le sujet, lui avait
été laissée par son père, jadis employé à la galerie grand-
ducale de Modène : il avait sauvé d’un incendie plusieurs
tableaux, dont celui-ci qui lui avait été abandonné à titre
de récompense. M. Harris a, effectivement, constaté des
traces de brûlure sur la toile.

Nettoyé et restauré à Londres, le portrait revint chez
M. Harris à Tanger. Ses dimensions sont : imgo sur im34.
A l’angle inférieur gauche, se lit l’inscription suivante :
Jacobus Walliae princeps,

ensuite un mot indéchiffrable, peut-être et tout simplement,
et Aloysia princip. Angliae S. A. Belle pinxit 1699.

On voit Jacques-Édouard Stuart, représenté en ange
gardien, avec des ailes, conduisant sa sœur par la main.
Ce sont bien les mêmes personnages, — la ressemblance
du jeune garçon est particulièrement frappante, — que
Largillière a peints dans un portrait qui figure à la Galerie
nationale de portraits à Londres et qui a été étudié ici
même1.

Chez Largillière, les deux enfants ont sept et trois ans.
Les modèles de Belle ont onze et sept ans. Ils paraissent
plus âgés. Cependant, M. Harris est sûr d’avoir lu : 1699.
Il faut tenir compte du fait que les portraits du prince le
vieillissent toujours, entre autres celui par De Troy au
Musée de Versailles, qui montre Jacques-Édouard à dix-
huit ans. Une remarque confirme la date assignée au
tableau de M. Harris. Un autre portrait par De Troy,

1. G. Rouchès, Les portraits d’enfants dans l’œuvre de Largil-
lière (Bulletin delà Société de l’Histoire de l’Art français, 1922,
p. 332, 336).
 
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