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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Dimier, Louis: Opinions anglaises sur nos peintres
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0108

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Opinions anglaises sur nos peintres.

(Communication de M. Louis Dimier.)

Ce qui va suivre est des remarques recueillies en pas-
sant, de la plume d’artistes anglais sur les ouvrages de
David, issus d’une révolution à laquelle l’école anglaise
n’avait pas participé, dont elle n’avait rien éprouvé, ce
qui leur donne beaucoup d’intérêt. Outre les idées diffé-
rentes dont s’inspiraient les deux écoles, il faut considé-
rer que la guerre avait rompu les relations entre elles
depuis 1792, en sorte que lors de la paix d’Amiens c’était
dix ans d’absence qui les rendaient étrangères l’une à
l’autre. Encore cette paix fut-elle de peu de durée. Les
relations ne se renouèrent qu’en 1814, après vingt-deux
ans d’intervalle. Les tableaux de David, l’école de David,
les méthodes de David, mis sous des yeux anglais dans
des conditions si singulières, encouraient des jugements
où la surprise même garantit la sincérité.

Comme l’école anglaise tenait à la tradition et que
David l’avait rompue, il n’y a pas d’occasion meilleure de
voir juger la peinture moderne d’alors au nom de l’an-
cienne, d’imaginer ce que Rubens ou Véronèse, Raphaël
ou Poussin auraient pensé d’ouvrages qui mettaient en
pièces l’ancienne Académie, inspirée de leurs leçons,
réchauffée de leurs exemples.

Les premières émanent de Wilkie, aujourd’hui peu
goûté, autrefois regardé comme le premier peintre de
genre de l’Europe et comme la gloire de l’Écosse, sa patrie,
auprès de Walter Scott, son ami. Cunningham, Ecossais
comme eux, auteur des Vies des peintres de Grande-Bre-
tagne, dans une monographie de Wilkie parue (3 vol.
in-8°) en 1843, entre autres extraits du journal que tenait
le peintre, donne, t. I, p. 389 et suiv., les notes d’un voyage
de Wilkie à Paris. Il y fut en 1814, du 3i mai au 3 juillet.

Voici pour commencer le récit de sa visite à l’école de
dessin des Petits-Augustins, qu’il appelle palais des
Beaux-Arts. Haydon, peintre d’histoire anglais contem-
porain, l’y accompagne.

J’allai, accompagné d’Haydon, entre cinq heures et sept heures
 
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