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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Rocheblave, S.: Note sur le buste de Steven Hoogendijk, par Houdon, à la Société batave de Rotterdam
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0021

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i5 —

la Société batave : car il ne semble pas qu’il ait connu
son modèle, ou qu’il ait été étudier en Hollande son ico-
nographie. D’ailleurs cette œuvre, qui ne manque, pas
d’allure générale, n’offre pas, pour cause, cette précision
iconique qui caractérise la sculpture houdonienne et lui
donne une si savoureuse finesse. Toutefois, si le buste de
Steven Hoogendijk ne doit rien ajouter, croyons-nous, à
la gloire de son auteur, il est juste de tirer de l’ombre le
bienfaiteur de la Société batave, envers qui celle-ci n’a
cru pouvoir s’acquitter qu’en confiant l’image de ses
traits au plus célèbre ciseau qui fût alors et dont les
nations étrangères se disputaient la faveur pour immor-
taliser leurs personnages de marque.

Les quelques détails qui suivent sont empruntés par
nous à une lettre documentaire, beaucoup plus dévelop-
pée, qui nous a été adressée, avec la plus gracieuse obli-
geance, par M. A. Hoynck van Papendrecht, l’érudit con-
servateur du Musée des antiquités de Rotterdam, auteur
lui-même de beaux travaux sur les faïences et les anti-
quités de son pays.

Steven Hoogendijk, fils de Adriaan Hoogendijk et
d’Elisabeth Thrasi, est né à Rotterdam le ier avril 1698
et mort à Rotterdam le 3 juillet 1788. Il appartenait à une
famille d’horlogers. De là son goût naturel pour les ins-
truments de précision, qui le fit, de bonne heure, collec-
tionneur d’instruments de physique. Esprit très inventif,
il dota la municipalité de Rotterdam de plusieurs appa-
reils très ingénieux pour gouverner les vaisseaux et pour
assurer le maintien des canaux à des niveaux déterminés.
Inopinément enrichi par la mort d’un frère, Thomas
Hoogendijk (1768), qui lui laissa toute sa fortune, il se
consacra à la fondation d’une société scientifique à Rot-
terdam, qui n’eut rien à envier à la Société hollandaise
des sciences qu’Haarlem avait vu naître en l'jbi. Et c’est
ainsi qu’en 1769, avec le concours de quatre médecins et
d’un physicien, il fonda la Société batave de philosophie
expérimentale (Bataapsch Genootschap der proefondewin-
delyke Wysbegeerbe), dont la célébrité fut bientôt euro-
péenne. Sa devise était, est encore le mot de l’ancien :
certos feret experienùa fructus. L’histoire de cette Société
 
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