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voulu donner raison à cette mise en valeur des œuvres
exposées en 1808 en accordant à Mme Romany une médaille
d’or.
J’ignore où se trouvent actuellement les portraits
d’autres artistes, telles que Mme Granier dans le rôle de
Colinette à la Cour, de Mlle P... dans celui de Zerline, de
Mme Paradol dans le costume de Sémiramis (la Comédie-
Française en possède un de la même année et sous le
même titre, mais il est donné à Rouillard), enfin, celui de
la célèbre tragédienne Mlle Duchenois que Bellier de la
Chavignerie dit se trouver à Valenciennes mais qui, dans
le catalogue de 1897 du Musée de cette dernière ville, où
M. Dacier voudrait le placer, ne figure point.
La liste des tableaux par Mme de Romance qui font
partie des collections de la Comédie-Française a été
imprimée successivement par M. Monval et M. Dacier1,
mais il existe d’autres peintures inédites qui sont pour
nous doublement intéressantes : elles représentent les
portraits de la famille même de Romance et font partie
d’un groupement jusqu’ici inconnu provenant de son
héritage.
En premier lieu, c’est le portrait de Mme de Romance
par elle-même, sur une petite toile ovale, à l’huile, du
genre de ceux qu’elle exposait au Salon « réunis sous le
même numéro ». Il nous montre une femme agréable,
aux cheveux noirs bouclés et bien ondules, aux gros yeux
assez expressifs, et il doit dater de la fin du Premier
Empire.
Un deuxième tableau représente sa fille aînée, Aglaé,
qui épousa plus tard un cousin, M. Godefroix Mercier;
dans le portrait, elle est représentée à l’âge de i5 ans
environ, assise, sur un fond de paysage, avec des fleurs
sur les genoux. Tout porte à croire que ce soit le même
qui a été exposé en 1802 comme « Portrait d’une jeune fille
tenant une corbeille de fleurs1 2 ».
1. René Delorme, Le Musée de la Comédie française, Paris,
1878. — G. Monval, Les collections de la Comédie française,
Paris, 1897. — E. Dacier, Le Musée de la Comédie française,
Paris, 1905.
2. Salon de 1802. N° 254.
voulu donner raison à cette mise en valeur des œuvres
exposées en 1808 en accordant à Mme Romany une médaille
d’or.
J’ignore où se trouvent actuellement les portraits
d’autres artistes, telles que Mme Granier dans le rôle de
Colinette à la Cour, de Mlle P... dans celui de Zerline, de
Mme Paradol dans le costume de Sémiramis (la Comédie-
Française en possède un de la même année et sous le
même titre, mais il est donné à Rouillard), enfin, celui de
la célèbre tragédienne Mlle Duchenois que Bellier de la
Chavignerie dit se trouver à Valenciennes mais qui, dans
le catalogue de 1897 du Musée de cette dernière ville, où
M. Dacier voudrait le placer, ne figure point.
La liste des tableaux par Mme de Romance qui font
partie des collections de la Comédie-Française a été
imprimée successivement par M. Monval et M. Dacier1,
mais il existe d’autres peintures inédites qui sont pour
nous doublement intéressantes : elles représentent les
portraits de la famille même de Romance et font partie
d’un groupement jusqu’ici inconnu provenant de son
héritage.
En premier lieu, c’est le portrait de Mme de Romance
par elle-même, sur une petite toile ovale, à l’huile, du
genre de ceux qu’elle exposait au Salon « réunis sous le
même numéro ». Il nous montre une femme agréable,
aux cheveux noirs bouclés et bien ondules, aux gros yeux
assez expressifs, et il doit dater de la fin du Premier
Empire.
Un deuxième tableau représente sa fille aînée, Aglaé,
qui épousa plus tard un cousin, M. Godefroix Mercier;
dans le portrait, elle est représentée à l’âge de i5 ans
environ, assise, sur un fond de paysage, avec des fleurs
sur les genoux. Tout porte à croire que ce soit le même
qui a été exposé en 1802 comme « Portrait d’une jeune fille
tenant une corbeille de fleurs1 2 ».
1. René Delorme, Le Musée de la Comédie française, Paris,
1878. — G. Monval, Les collections de la Comédie française,
Paris, 1897. — E. Dacier, Le Musée de la Comédie française,
Paris, 1905.
2. Salon de 1802. N° 254.