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Société de l'Histoire de l'Art Français [Hrsg.]
Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art Français — 1923

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Réau, Louis: Nouveaux compléments à l'oeuvre de Pigalle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19276#0329

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— 319 —

ture qui, d’ailleurs, comme on sait, ne lui fut pas dé-
cerné. Nous ne croyons pas quant à nous que cette tra-
dition mérite créance : car les morceaux exécutés pour
le concours du prix de Rome étaient toujours à cette
époque des bas-reliefs et non des statues en ronde bosse;
ils représentaient des sujets tirés de l’histoire sainte
et non des allégories. Mais il se peut qu’à son re-
tour d’Italie, en 1741, Pigalle ait présenté cet ouvrage
parmi ses morceaux d’agrément. L’Académie aurait retenu
cette belle figure virile dont il tira en 1744 son morceau
de réception et plus tard, en 1748, son grand Mercure en
marbre que Louis XV offrit, avec la Vénus qui lui sert de
pendant, au roi de Prusse Frédéric IL

La statuette d’enfant nu ne soulève pas les mêmes pro-
blèmes d’attribution et de date, puisqu’elle est signée et
datée avec précision de 1765. Elle se place donc chrono-
logiquement entre Y Enfant à la cage du Salon de 1750 et
son pendant tardif YEnJant à l’oiseau qui est de 1784.
L’enfant n’est pas figuré assis comme dans les deux
marbres du Louvre, mais à demi couché sur un coussin
frangé de glands. Ses deux petites mains sont posées sur
une boule, trop grosse pour elles. Les formes potelées du
bambino sont admirablement rendues; son regard con-
fiant, espiègle, a une expression charmante.

Est-ce un portrait comme YEnfant à la cage qui repré-
sente, comme l’a récemment démontré M. Dubois-Cor-
neau1, le jeune marquis de Brunoy, fils unique du finan-
cier Paris de Montmartel? C’est infiniment probable : car
la tête de l’enfant offre un caractère très individuel; mais
nous ignorons le nom du modèle.

On peut en rapprocher un Enfant-Jésus en bronze doré,
fondu à cire perdue par Philippe Caffieri sur un modèle
de Pigalle, qui se trouvait naguère à l’hôtel Matignon, rue
de Varenne, et qui serait le portrait d’Honoré-Anne-Mau-

1. Paris de Montmartel, banquier de la cour. Paris, 1922,
p. 328.
 
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