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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 1
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Ulbach, Louis: L' art au théatre, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.16986#0044

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miel de la prose de M. Dennery! Fausl enrégimentant des Gipayes! et
Marguerite, cette bonne créature allemande, si belle et si réelle, devenant
une fée, une vision, qui parcourt le monde! Et Impérial et les ballets! et
toute cette fantasmagorie d'occasion î que d'insultes accumulées sur une
œuvre quifournirait pourtant de quoi défrayer et effrayerl'imagination du
décorateur le plus habile !

La critique a été indulgente pour M. Dennery; elle lui a tenu compte
de ce qu'il avait ajouté de son cru, comme si un tel sacrilège devait nous
désarmer! Encore une fois, que n'eût pas fait un écrivain de goût,tra-
duisant Goethe et feuilletant les dessins de Delacroix?

Mentionnons, avant de finir, le dernier acte de Fanfan la Tulipe.
M. Paul Meurice a pensé qu'un drame, dans lequel madame de Pompa-
dour jouait le principal rôle, devait se terminer par un tableau de Watteau,
et, en effet, au dernier moment, tous les personnages costumés se groupent
à la mode du peintre des Fêtes galantes, et se meuvent dans un délicieux
paysage que ce maître eût signé. Ce dénoûment, qui étonne bien un peu
le public du boulevard, et qui succède à des coups de canon, est une ten-
tative de bon goût et un trait d'esprit. L'auteur a voulu dire son secret en
finissant. Son drame ne faisait pleurer que pour rire, et le grand sabre de
Fanfan la Tulipe n'était que pour amener le sabre de bois de Pierrot.

Ce dernier tableau est très-habilement arrangé ; il est à lui seul une
œuvre d'art. Mais combien d'amateurs à l'Ambigu préfèrent la poudre à
fusil et le grand cheval de Fanfan !

LOUIS LLEACH.
 
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