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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Wyatt, Alphonse: Marques et monogrammes de quelques amateurs célèbres, [1]
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/,2 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

les médailles et monnaies tombèrent entre les mains de Thomas, comte de Winchelesea
el elles furent vendues en 1696 par ses exécuteurs testamentaires à M. Th. Hall. Ce
qui resta au duc de Norfolk fut mis en vente par lui en 4 685 et en 4 691. Enfin un
certain nombre de portraits et de curiosités diverses, appartenant à lady Alathca,
comtesse d'Arundel, furent laissés par elle à son quatrième fils Charles Howard Esq.
of Greystoke Castle, dans le Cumberland. Arundel-House fut démolie en 1678, et
divers autres débris conservés à Tart-Hall, nom donné à Stafford-IIouse, près de
Buckingham-Palace, furent vendus en 1720. M. West possédait le catalogue de cette
vente avec les prix; elle produisit 6,525 livres sterling. C'est là que cette fameuse tête
d'Homère, supposée être celle de la statue décrite par le chroniqueur Cedrenus, fut
achetée par M. Meade, et, à la mort de celui-ci, par le comte d'Exeter qui en fit hom-
mage au British-Muséum. Un petit nombre de curiosités, particulièrement des dessins
et des estampes, se rencontrent encore dans le commerce ; elles proviennent sans doute
d'échanges ou de ventes partielles non connues qui les firent tomber entre les mains de
sir Peter Lely, de Jaback et de Zanetti, qui, comme on le sait, ont eu un assez grand
nombre de dessins provenant du cabinet d'Arundel.

John Barnard, Esq. de Berkeley Square, possédait une collection de
4 700 très-beaux dessins et de superbes estampes, parmi lesquelles des
eaux-fortes de Rembrandt de la plus rare beauté; sa vente eut lieu à
Greenwood en 4787. Il signait ses dessins de ses initiales.

Cette marque faite à la plume est celle de Paul Fréart, sieur de Chan-
teloup, qui fut, comme l'on sait, l'ami et le correspondant intime du
Poussin : on la trouve sur plusieurs dessins de Lesueur et sur trois études
à la plume pour la suite des Sacrements, suite que le Poussin peignit vers 1644 pour
M. de Chanteloup et qui se voit aujourd'hui dans la galerie Bridgewater à Londres
Les dessins dont nous venons de parler, ceux de Lesueur comme ceux du Poussin, font
maintenant partie d'un des plus précieux cabinets de Paris.

Marque assez rare à rencontrer du célèbre comte de Caylus. Antiquaire
p<[ illustre, graveur habile, amateur consommé, Caylus fut l'ami intime de Mariette et
son collègue à l'Académie de peinture. Sa collection se composait principalement
d'antiquités et de morceaux archéologiques qu'il avait rapportés de ses voyages en
Orient (où il était allé comme attaché à l'ambassade de M. de Bonac), et qu'il laissa
en mourant (4 675 ) au cabinet du roi. On a de lui un grand nombre d'eaux-fortes
d'après les dessins des cabinets du roi et de Crozat.

On connaît l'épitaphe que lui improvisa Diderot, lorsqu'il apprit sa mort :

Cy gît un antiquaire acariâtre et brusque ;

Ah ! qu'il est bien logé sous cette cruche étrusque !

Crozat (Pierre de), né en 4 665, mort en 4 740, le plus célèbre curieux que la
France ait jamais eu, particulièrement dans la partie des dessins. « Le recueil qu'il

1. L'autre suite des Sacrements, de plus petite dimension, que le Poussin peignit vers 1636 pour
le Cavalière del Pozzo, est maintenant dans la collection du duc de Rutland, à Belvoir-Castle.
 
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