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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 2
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Saglio, Edmond: De nos relations avec l'art allemand
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https://doi.org/10.11588/diglit.16986#0106

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102 GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

de tons les éloges est légitime ; ces espérances aussitôt partagées par tout
le public, si exagérées qu'elles puissent nous paraître, attestent que ce
public marche aujourd'hui d'un pas rapide à la suite des artistes dans la
voie que les Kunstvereine lui ont ouverte.

Le Comité central, composé des délégués de toutes les sociétés, qui
a organisé l'exposition de Munich, a tenu plusieurs séances avant de se
séparer et pris quelques résolutions importantes. La seule qu'il soit inté-
ressant de faire connaître ici, sans entrer dans des explications qui trou-
veront mieux leur place ailleurs, est celle d'inviter les artistes, de deux
ans en deux ans, à de nouvelles expositions, non plus historiques, mais
toujours nationales, c'est-à-dire, comprenant des œuvres de toutes les
écoles Allemandes. Un nouveau comité est chargé d'organiser celle qui
aurait lieu en 1860, et selon toutes probabilités à Dresde ou à Berlin.
Parmi les membres de ce comité, nous remarquons les noms déjà connus
parmi nous, du peintre Bendemann et du sculpteur Rietschel.

Les occasions ne nous manqueront pas de rendre familiers à nos lec-
teurs d'autres noms populaires au delà du Rhin. Rauch, le maître de la
sculpture moderne en Allemagne, qu'elle a perdu l'an dernier, sera
bientôt, dans cette revue, l'objet d'une étude spéciale. D'autres notices
seront consacrées aux principaux chefs qui ont dirigé, depuis le com-
mencement du siècle, le mouvement de l'art germanique, à ce Garstens
aussi qui les a précédés et dont les dessins avaient été pris pour point
de départ de l'exposition historique de Munich. Nous n'oublierons ni les
écoles anciennes, ni les monuments encore mal explorés de la vieille Alle-
magne. Nous ne négligerons rien enfin pour nous mettre directement en
rapport avec les artistes vivants. Nous espérons qu'ils nous aideront
eux-mêmes à les faire connaître et que quelques-uns, pour commencer
ces bonnes relations avec notre pays, voudront bien envoyer leurs ou-
vrages au salon qui s'ouvrira dans peu de mois. Si nous ne nous trom-
pons déjà, l'un d'entre eux et des plus habiles, M. de Schwind, a fait part
à quelques personnes du projet d'exposer à Paris une suite de dessins
charmants tirés d'un conte populaire de son pays et qui ont obtenu, à
Munich, le plus vif succès. D'autres artistes, nous n'en doutons pas,
suivront cet exemple.

Enfin, si l'Allemagne ne vient pas à nous, nous irons à elle, jusqu'à
ce que les hommes voués aux mêmes études, unis par la commune
religion de l'art, s'habituent à se connaître et s'accordent enfin l'estime
mutuelle qu'ils méritent.

E. SAGLIO.
 
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