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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 1.1859

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Nr. 4
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Mouvement des arts et de la curiosité
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https://doi.org/10.11588/diglit.16986#0259

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256

GAZETTE DES BEAUX-ARTS

de ce stylo lui permet de se plier à toutes les exigences ot à toutes les nécessités de
la construction. Ceci mérite discussion, et nous aurons occasion d'y revenir à propos
de Y Architecture civile et domestique de M. Aymar Verdier. Nous montrerons alors
ce qu'était, au moyen âge, cette architecture spéciale que l'on se figure toujours hérissée
de clochetons, festonnée de dentelles, embarrassée d'ogives et accidentée de con-
tre-forts. A. D.

— M. Mongeri, secrétaire-vice-président de l'Académie des beaux-arts de Milan, nous
adresse une réclamation au sujet d'une correspondance publiée par la Gazette des
Beaux-Arts dans son premier numéro. On nous avait écrit que leSposalizio de Raphaël
avait été soumis à un lavage impitoyable, qui en avait altéré le ton général et l'har-
monie. Sur ce premier point, M. Mongeri ne fait aucune observation : le tableau est
exposé depuis six mois aux regards du public, et chacun est libre d'applaudir et de
critiquer; mais notre correspondant ajoutait que les connaisseurs s'étaient surtout émus
de voir toucher imprudemment à un tableau si précieux, d'ailleurs bien conservé, et
dont la restauration, d'après le bruit public, aurait déjà coûté 14,000 livres. C'est à
ces allégations que M. Mongeri a tenu à répondre. Il nous annonce, et nous sommes
heureux de lui en donner acte, que d'après la pièce officielle qu'il a entre les mains, le
restaurateur n'a réellement reçu que la somme de 3,000 livres d'Autriche, après plu-
sieurs mois de travail. La restauration n'a d'ailleurs été entreprise, ajoute M. Mongeri,
que sur l'avis d'une commission d'artistes de mérite, qui a suivi jour par jour et approuvé
les opérations.

— L'administration des Musées a fait placer depuis quelques jours dans le salon carré
du Louvre, le tableau de Paul Véronèse représentant Jupiter foudroyant les vices. Ce
tableau, enlevé du palais ducal de Venise par les armées françaises, avait été placé, sous
l'empire, au centre du plafond de la chambre de Louis XIV à Versailles, et pour l'adap-
ter a la place qui lui était destinée, on l'avait coupé en plusieurs morceaux entre les
figures. Un orage qui s'était abattu sur le palais tandis qu'il était découvert, avait
endommagé ce tableau et nécessité un déplacement et des réparations assez considé-
rables. Rétablie dans son ancienne forme, l'œuvre de Veronèse est maintenant au Musée
du Louvre. Il est fâcheux que ses dimensions n'aient point permis de la mettre ailleurs
que dans le salon carré, où deux tableaux de Paul Véronèse occupent déjà une place si
importante, car le Jupiter foudroyant les vices remplace le Saint-Paul à Éphèse de
Lesueur, qui y représentait l'École française d'une façon si magistrale.

— La mort de M. le comte d'Houdetot a laissé une place vacante à l'Académie des
Beaux-Arts. Parmi les personnes dont les noms ont été déjà mis en avant pour le rem-
placer, il en est une qui nous semble laisser fort en arrière tous ses concurrents. M. de
Mercey, directeur des Beaux-Arts au ministère d'État, par les services qu'il rend tous
les jours aux arts, par ses talents de peintre et d'écrivain, par les savants travaux qu'il
a publiés depuis longues années dans la Revue des Deux Mondes, et qui ont été récem-
ment rassemblés et complétés dans ses Études sur les Beaux-Arts, réunit assurément
tous les titres possibles aux suffrages de l'Académie.

Le Rédacteur en chef : CHARLES BLANC.

PARIS. — IMPRIMERIE DE J. CLAYE , RCE SA INT RENOIT, 7.
 
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