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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3.1859

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Nr. 3
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La Fizelier̀e, Albert de: L' art et les femmes en France, [1]: Madame de Pompadour
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https://doi.org/10.11588/diglit.16988#0147

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Û2 GAZETTE DES BEAI \ - A !i I S.

dette allusion flatteuse ne saurait échapper à ceux qui savent les mau-
vaises dispositions de ce prince pour la favorite. Mme de Pompadour espé-
rait sans doute1 désarmer par cette galanterie la sévérité systématique de
l'héritier présomptif à son égard, ainsi que la mauvaise humeur de madame
la Dauphitié. Cette attention devait être d'autant mieux goûtée, que le
jeune Dauphin avait fait ses premières armes à Fontenoy, et que le roi
Louis XV, rajeunissant en sa faveur une vieille et noble coutume de l'an-
cienne monarchie, l'avait armé chevalier de sa main, sur le champ de
bataille.

De tels souvenirs, consacrés par les plus belles productions de Fart,
étaient bien faits pour apaiser des griefs qui s'élevaient, après tout, contre
l'influence de la favorite beaucoup plus que contre la femme aimable et
séduisante.

Aussi Mme de Pompadour atteignit-elle, du moins pour un temps, le
but qu'elle s'était proposé; car le Dauphin et la Dauphine, entraînés
presque malgré eux à se départir de leurs principes, eurent la faiblesse de
témoigner un instant quelque sensibilité pour cette attention.

Très jolie eau-forte, mêlée de burin, signée : Vikx, del. — Pompadour,
sculpt.

Mariette a choisi cette planche pour servir de frontispice à son traité
des Pierres gravées,

N° h. profil double.

Deux têtes de femme, placées dos à dos, gravées sur une sardoine à
quatre couleurs, par Mme de Pompadour, d'après un dessin de Boucher.
Le fond est noir, les chairs blanches, les cheveux noirs, et le voile blanc.
Eau-forte; au bas on lit : Boi cher, del.

N° 5. préliminaires de la paix d'aïX-la-chapelle.

Le roi, couvert de la peau du lion de Némée, et armé de la massue
d'Hercule, s'incline vers la Paix, qui lui présente un rameau d'olivier; il
reste sourd aux sollicitations de la Victoire et préfère les fruits et les
gerbes, symbole de l'abondance qui accompagne la paix, aux couronnes
murales, emblèmes de la gloire militaire.

Ici la flatterie est flagrante : ce ne fut pas le choix du roi qui décida
le ministère à la paix, mais bien au contraire le renfort que l'Angleterre
avait obtenu de la Russie, moyennant un don de deux millions cinq cent
mille francs '.

I. hOULAVIE , Mémoires historiques de la cour de France.
 
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