DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Fournier, Edouard: L' art de la reliure en France, [2]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.17334#0113
L'ART DE LA RELIURE
EN FRANCE»
C’est en Italie que l’art de la
reliure avait fait ses premiers
progrès d’élégance et de luxe.
Pendant que tous les autres y
trouvaient leur renaissance, il y
trouvait ses commencements.
C’est là qu’on avait rompu
d’abord avec les traditions et les
grossières pratiques du métier.
L’usage de relier les livres avec
des planches de bois, des coins
et des fermoirs de cuivre, —
usage barbare sous tous les rap-
ports, puisqu’un volume de ce
lourd calibre2 étant tombé sur la
jambe de Pétrarque, le blessa si
grièvement qu’il fallut presque
en venir à l’amputation, — avait été peu à peu abandonné 3.
’ 'I. Voir la Gazette du 1er juillet 1862. Des circonstances indépendantes de notre
volonté nous avaient fait suspendre la publication de ce travail, que nous allons
reprendre sans interruption.
2. C’étaient les Lettres familières. Ce volume se voit encore aujourd’hui à la biblio-
thèque Laurentienne, avec la reliure moins massive qu’on lui donna au xvie siècle.
3. Un manuscrit in-4° sur vélin, exécuté en Italie au xve siècle : Galeotti Mardi
Narniensis, liber excellendum ad serenissim. Carolum Juniorum Regem Gallia-
ram, fut vendu en 1785, chez M. d’Aguesseau, revêtu d’une reliure en bois aussi lourde
et aussi grossière.
xv.
14
EN FRANCE»
C’est en Italie que l’art de la
reliure avait fait ses premiers
progrès d’élégance et de luxe.
Pendant que tous les autres y
trouvaient leur renaissance, il y
trouvait ses commencements.
C’est là qu’on avait rompu
d’abord avec les traditions et les
grossières pratiques du métier.
L’usage de relier les livres avec
des planches de bois, des coins
et des fermoirs de cuivre, —
usage barbare sous tous les rap-
ports, puisqu’un volume de ce
lourd calibre2 étant tombé sur la
jambe de Pétrarque, le blessa si
grièvement qu’il fallut presque
en venir à l’amputation, — avait été peu à peu abandonné 3.
’ 'I. Voir la Gazette du 1er juillet 1862. Des circonstances indépendantes de notre
volonté nous avaient fait suspendre la publication de ce travail, que nous allons
reprendre sans interruption.
2. C’étaient les Lettres familières. Ce volume se voit encore aujourd’hui à la biblio-
thèque Laurentienne, avec la reliure moins massive qu’on lui donna au xvie siècle.
3. Un manuscrit in-4° sur vélin, exécuté en Italie au xve siècle : Galeotti Mardi
Narniensis, liber excellendum ad serenissim. Carolum Juniorum Regem Gallia-
ram, fut vendu en 1785, chez M. d’Aguesseau, revêtu d’une reliure en bois aussi lourde
et aussi grossière.
xv.
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