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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 15.1863

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Nr. 5
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Darcel, Alfred: Exposition des beaux-arts, appliqués a l'industrie
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https://doi.org/10.11588/diglit.17334#0506

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EXPOSITION DES BEAUX-ARTS

APPLIQUÉS A L'INDUSTRIE

aire connaître du public les artistes qui guident l’industrie
française dans la voie où elle devance encore ses rivales, et les
dégager de la pression qu’exercent sur eux les chefs de fabrique ;
offrir un asile temporaire aux œuvres que repoussent les jurys
des expositions des Beaux-Arts, par la raison que des artisans
ont dû intervenir dans leur exécution ; leur associer les pro-
duits industriels plus modestes dans lesquels les arts du dessin
sont encore nécessaires ; fournir aux entrepreneurs des indus-
tries d’art l’occasion de se mettre directement en rapport avec le consommateur, sans
passer par l’intermédiaire du marchand, qui s’attribue souvent l’honneur et le profit
de ce qu’il n’a pas même eu le mérite d’avoir acheté ; montrer les procédés anciens et
nouveaux employés pour la reproduction des œuvres d’art, soit par la plastique, soit
par l’impression, et permettre enfin aux éditeurs des ouvrages d’art et d’industrie d’en
produire les exemplaires, voilà le but que s’étaient d’abord proposé les organisateurs de
la première exposition des arts appliqués à l’industrie.

Mais depuis l’année '1861, pendant laquelle une exposition eut lieu avec un modeste
succès, un grand fait s’est manifesté à l’exposition internationale de Londres : c’est que
les autres nations européennes, et l’Angleterre notamment, avaient fait d’immenses
progrès dans les industries d’art, et tendaient à devenir nos rivales, de tributaires qu’elles
étaient, pour emprunter aux protectionnistes une de leurs locutions favorites. Si, en
remontant aux causes de ce progrès, on peut reconnaître l’influence de certains artistes
français, il est impossible, néanmoins, de méconnaître qu’une puissante organisation
de l’enseignement des arts du dessin y a contribué pour une large part. Dès lors, les
organisateurs de l’exposition songèrent qu’il ne suffisait pas de montrer au public ce
que notre industrie est capable d’accomplir à cette heure, mais de s’enquérir de la façon
dont on enseigne les arts du dessin à ceux qui sont destinés à remplacer les créateurs
de modèles et les exécutants d’aujourd’hui, afin qu’il soit possible de réformer ce que
cet enseignement peut avoir de vicieux. Une exposition des travaux des différentes
écoles d’art et de plusieurs concours de peinture et de sculpture provoqués par les orga-
nisateurs de l’exposition elle-même est donc venue se joindre à celle des produits
fabriqués.

Enfin, on s’était proposé de montrer, à côté des œuvres modernes, ce que les arts
xv.

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