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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 15.1863

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Publications récentes sur l'émaillerie
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https://doi.org/10.11588/diglit.17334#0412

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PUBLICATIONS RÉCENTES SUR L’ÉMAIL LERIE.

andis que l’on discute autour de lui sur les origines de Témaillerie
limousine, M. Maurice Ardant poursuit avec une imperturbable sérénité
ses précieuses recherches sur les familles d'émailleurs du xvr siècle.
Nous avons déjà signalé dans la Gazette des Beaux-Arts (t. IX, p. 124
et -184) les études de M. Ardant sur les Pénicaud, les Limosin, les Courtoys, etc. Au-
jourd’hui, c’est des Reymond qu’il s’agit1.

Il veut deux Pierre Reymond. L’un, qui travailla de 1534 à 1584, est l’émailleur si
connu par le monogramme P. R. Toutes les collections renferment de ses grisailles, d’un
aspect un peu dur parfois à côté de pièces admirables, qu’il exécuta pendant sa longue
carrière.

Limoges possède en outre des peintures sur parchemin dont il enlumina les registres
de différentes confréries religieuses.

L’autre Pierre était fils de Martial Reymond, émailleur, mort en 1599 en laissant une
succession grevée de dettes. Il signait M. R. ou M. Reymond. Pierre, son fils, est
qualifié d’orfévre dans les actes où il figure, et on sait, par un procès dont il est partie,
qu’il possédait un fourneau. Était-ce pour cuire des émaux? Il mourut en 1631.

Un second Martial Reymond, parent sans doute du premier, car il est tuteur de ses
enfants, est surtout orfèvre, comme le constate le registre d’une confrérie du Saint-
Sacrement, pour laquelle il exécuta en 1591 un ange d’argent du poids de sept à huit
marcs. On place sa mort vers l’année 1631.

Son frère fut Joseph Reymond, qui signait des initiales I. R. des émaux datés
de 1625.

Enfin, un frère aîné de Martial II, qui était Jean Reymond, fut tuteur, en 1599, des
hoirs de feu Martial I, et devait être mort en 1603. On possède de lui des émaux
signés I. R.

Grâce à ces patientes recherches au milieu des archives confiées à sa garde, M. Mau-
rice Ardant éclaircit peu à peu la chronologie encore un peu confuse des émailleurs du
xvie siècle, et, grâce à quelque heureuse trouvaille, nous lui devrons sans doute un jour
de voir lever le voile qui cache encore la personnalité de quelques remarquables ano-
nymes.

Les questions d’origine n’ont, pas été traitées aussi par M. Le Brun-Dalbanne, qui nous
envoie de Troyes un fort beau mémoire1 2 sur les émaux du trésor de la cathédrale de
cette ville. Pour lui, les émaux cloisonnés sont exclusivement byzantins ou italiens, et

1. Les Reymond, in-8° de 42 pages. Imprimerie de Chapoulaud frères; Limoges, 1861. —
Paris, librairie archéologique de Didron.

2. Recherches sur l’histoire et le symbolisme de quelques émaux du trésor de la cathédrale
de Troyes, in-4° de 59 pages avec 7 planches. Imprimerie de Dufour-Bouquet, Troyes, 1862.
 
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