Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 15.1863

DOI Heft:
Nr. 3
DOI Artikel:
Carderera y Solano, Valentín: François Goya
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.17334#0250

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
238

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

tions d’après Velasquez, destinés à des artistes, à ses amis et à ses amies
(et il en avait beaucoup); il offrait ces suites reliées, sinon avec un grand
luxe, au moins avec une certaine élégance1. C’est à ces gravures, il faut
bien l’avouer, que le nom de Goya dut de franchir les Pyrénées et de
pénétrer d’abord en Angleterre; l’état-major du duc de Wellington les
apprécia vivement et emporta aussi les quelques rares toiles du maître
qui se trouvaient dans le commerce. La France ne possède de celles-ci
qu’un bien petit nombre, et l’on n’y rencontre guère dans les collections
que des copies plus ou moins modernes et plus ou moins trompeuses.

Cédant à des exigences amicales, nous dirons tout ce que, jusqu’à ce
jour, nous avons découvert à propos des planches de Goya. Établi au
centre même de Madrid, ami delà famille de l’illustre peintre, curieux de
tout ce qui se rapporte à lui, nous espérons ajouter quelques renseigne-
ments exacts à ceux déjà connus, sans sortir cependant des limites d’une
nomenclature rapide. Le temps, qui découvre tout, la mort du fils de
Goya, qui tenait presque cachés et conservait avec un respect filial tous
les dessins, tableaux, gravures ou planches de son père (celles-ci entas-
sées dans des bahuts), nous ont mis à même de connaître une foule de
productions du maître aragonais, jusqu’alors ignorées; de charmants
petits tableaux, des croquis que nous avons déjà décrits ici, des essais
d’eaux-fortes et jusqu’à des notes intimes nous ont livré les matériaux
d’un livre qui, sous une plume plus expérimentée que la nôtre, devien-
drait aussi intéressant peut-être que les mémoires de Benvenuto Cellini.

SUJETS RELIGIEUX.

Il est d’usage, dans les catalogues, de commencer parles sujets reli-
gieux; mais on sait que ce n’était point là le genre favori de Goya, et
nous n’en avons que trois à décrire.

La Faite en Égypte. Assise sur un âne, la Vierge regarde saint Joseph qui, debout,
à sa droite, tient d'une main la bride de la paisible monture, et de l’autre semble s’ap-
prêter à recevoir le divin Enfant.

1. L’exemplaire de la vente Solar portait sur le premier feuillet de garde : Offert par l'au-
teur, J.-F. Goya. Il a atteint le prix énorme de 400 francs. Mais les enchères de cette vente
exceptionnelle ne doivent point servir de règle (Gazette, t. IX, p. 117). On avait joint à ce volume
une assez mauvaise gravure de Fernand Selba, d’après un portrait de Maria-Josefa Pimentel,
conclesa duquesa de Benavente (et de beaucoup d’autres lieux), peint par Goya en 1734. A la
vente de livres Sampaigo (1842), un bel exemplaire, rel. mar. rouge, 150 francs.

Si nos souvenirs nous servent bien, l’exemplaire de la Bibliothèque, qui est de la plus
grande beauté, était également un don de Goya. Ru. B.
 
Annotationen