DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:Darcel, Alfred: Les merveilles de la céramique, par M. Albert Jacquemart, 1, Orient
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0042
MERVEILLES DE LA CÉRAMIQUE.
39
et l’Afrique, ce genre spécial de décor à reflets métalliques qui revêt les
faïences hispano-moresques.
M. Albert Jacquemart termine son volume consacré à la céramique
orientale par l’étude de ces produits européens par la provenance, mais
orientaux par la fabrication, sur lesquels nous n’avons point à insister,
puisque lui-même en a parlé dans la Gazette des Beaux-Arts (tome XII),
à propos des travaux de M. Ch. Davillier.
Ce livre, dont nous avons fait incomplètement connaître les divisions
et l’esprit, fait partie d’une collection que l’on appelle la Bibliothèque
des merveilles. Titre singulier, qui dit trop et trop peu : trop, car tout
n’est point merveille; trop peu, car tout est merveille aussi. — C’est une
merveille, comparée au néant, au vide, à l’absence de quoi que ce soit,
que le premier récipient en pâte grossière, lâche et charbonneuse, que
l’habitant encore inconnu des cavernes d’Europe imagina de façonner et
de solidifier à son feu, cette autre merveille. — Mais qu’est-ce que
cette grossière ébauche d’une industrie qui naît et tâtonne, comparée
aux produits... merveilleux de la Chine ou de Sèvres?
Aussi M. Albert Jacquemart, entre autres mérites, a-t-il eu celui d
ne guère se soucier du titre et de commencer une histoire complète de la
céramique, débarrassée, il est vrai, de tout bagage trop scientifiquement
aride; telle qu’il la faut, enfin, à notre société, que sollicitent deux ten-
dances si contraires : le besoin de s’instruire et la hâte de jouir.
ALFRED DA RC EL.
V A S K ÉGYPTIEN.
39
et l’Afrique, ce genre spécial de décor à reflets métalliques qui revêt les
faïences hispano-moresques.
M. Albert Jacquemart termine son volume consacré à la céramique
orientale par l’étude de ces produits européens par la provenance, mais
orientaux par la fabrication, sur lesquels nous n’avons point à insister,
puisque lui-même en a parlé dans la Gazette des Beaux-Arts (tome XII),
à propos des travaux de M. Ch. Davillier.
Ce livre, dont nous avons fait incomplètement connaître les divisions
et l’esprit, fait partie d’une collection que l’on appelle la Bibliothèque
des merveilles. Titre singulier, qui dit trop et trop peu : trop, car tout
n’est point merveille; trop peu, car tout est merveille aussi. — C’est une
merveille, comparée au néant, au vide, à l’absence de quoi que ce soit,
que le premier récipient en pâte grossière, lâche et charbonneuse, que
l’habitant encore inconnu des cavernes d’Europe imagina de façonner et
de solidifier à son feu, cette autre merveille. — Mais qu’est-ce que
cette grossière ébauche d’une industrie qui naît et tâtonne, comparée
aux produits... merveilleux de la Chine ou de Sèvres?
Aussi M. Albert Jacquemart, entre autres mérites, a-t-il eu celui d
ne guère se soucier du titre et de commencer une histoire complète de la
céramique, débarrassée, il est vrai, de tout bagage trop scientifiquement
aride; telle qu’il la faut, enfin, à notre société, que sollicitent deux ten-
dances si contraires : le besoin de s’instruire et la hâte de jouir.
ALFRED DA RC EL.
V A S K ÉGYPTIEN.