Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (22.1867)

L'ANTIQUITÉ A L'EXPOSITION UNIVERSELLE

1/ ÉGYPTE

(premier article.)

L'aîntiql’ité tient une grande place à l’Exposi-
tion universelle. Soit clans les salles de Y Histoire
du travail; soit dans les baracpies du parc, elle
est largement représentée. L’étude de celles de ses
œuvres qui s’y trouvent ne pouvait être négligée
par la Gazette des H eaux-Arts.

Ayant accepté la charge de cette portion du
compte rendu de l’Exposition, je dois naturelle-
ment commencer par ce qui a trait à l’Égypte,
« l’aïeule des nations, » comme on l’a si justement
appelée. L’antiquité égyptienne sera d’ailleurs de
toutes les antiquités la plus brillamment représen-
tée au Champ de Mars, grâce à la générosité scien-
tifique avec laquelle le vice-roi a consenti à laisser
venir à Paris pour cette occasion les plus rares
morceaux du musée de Boulak, lesquels seront
exposés dans un temple élevé, sous la direction de
M. Mariette, d’après les principes de l’architecture
pharaonique. Je me sers ici du futur, car au
moment où j’écris le temple n’est pas encore
achevé, et ce ne sera que vers la fin du mois
de mai que l’exposition rétrospective égyp-
tienne, enfin prête, pourra recevoir le public.
J’aurais donc été forcé d’attendre, si j’avais voulu me borner à un
coup d’œil sommaire sur les monuments que M. Mariette apporte à Paris.
Mais on n’a pas jusqu’à présent encore parlé de l’Egypte aux lecteurs de la