DOI Heft:
Nr. 5
DOI Artikel:Aubert, Francis: Joseph-Marie Vien, 3
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0520
JOSEPH-MARIE VIEN'
(troisième article.) -
L -S>—
VIII.
Paris, Vien rejoint Petitot. On avait formé le pro-
jet de demeurer ensemble; on trouve, rue Mont-
martre, au coin du cul-de-sac Saint-Pierre (Vol-
taire n’a pas encore fait triompher le mot impasse),
un appartement où chacun pourra travailler à son
aise, et que divise en deux une antichambre com-
mune. C’est dans cette dernière pièce que se
réunirent bientôt les élèves de Vien, jusqu’à ce que, leurnombre grandis-
sant, il fut obligé de louer, dans la maison en face, une grande chambre
pour les recevoir.
Mais n’anticipons pas. 1
Tout ce que nous venons d’exposer, premiers tâtonnements dans le
choix d’une carrière, études, succès à l’école, à l’Académie de France, à
Rome, à Marseille, à Montpellier, à Tarascon, tout cela ne forme que les
préliminaires de la longue existence que nous avons entrepris de raconter.
Nous touchons maintenant à la période militante, à la période critique,
aux épreuves décisives; l’intérêt de cette action dramatique que forme
la vie de tout homme redouble en ce moment.
Avant de pénétrer au cœur de ce récit, complétons ce que nous avons
dit de l’état où se trouvait l’art à l’époque où Vien, âgé de trente-quatre
ans, fit son entrée sur la scène artistique. Quelques noms suffiront à bien
montrer dans quel milieu il tombait, et à faire apprécier la gravité de la
lutte qu’il allait engager.
I. Voir les numéros de février et de mars.
(troisième article.) -
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VIII.
Paris, Vien rejoint Petitot. On avait formé le pro-
jet de demeurer ensemble; on trouve, rue Mont-
martre, au coin du cul-de-sac Saint-Pierre (Vol-
taire n’a pas encore fait triompher le mot impasse),
un appartement où chacun pourra travailler à son
aise, et que divise en deux une antichambre com-
mune. C’est dans cette dernière pièce que se
réunirent bientôt les élèves de Vien, jusqu’à ce que, leurnombre grandis-
sant, il fut obligé de louer, dans la maison en face, une grande chambre
pour les recevoir.
Mais n’anticipons pas. 1
Tout ce que nous venons d’exposer, premiers tâtonnements dans le
choix d’une carrière, études, succès à l’école, à l’Académie de France, à
Rome, à Marseille, à Montpellier, à Tarascon, tout cela ne forme que les
préliminaires de la longue existence que nous avons entrepris de raconter.
Nous touchons maintenant à la période militante, à la période critique,
aux épreuves décisives; l’intérêt de cette action dramatique que forme
la vie de tout homme redouble en ce moment.
Avant de pénétrer au cœur de ce récit, complétons ce que nous avons
dit de l’état où se trouvait l’art à l’époque où Vien, âgé de trente-quatre
ans, fit son entrée sur la scène artistique. Quelques noms suffiront à bien
montrer dans quel milieu il tombait, et à faire apprécier la gravité de la
lutte qu’il allait engager.
I. Voir les numéros de février et de mars.