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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 22.1867

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Nr. 5
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Darcel, Alfred: De l'émaillerie, [2], Emaux cloisonnés
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https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0454

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DE L’EMAILLERIE

ÉMAUX CLOISONNÉS.

Au lieu de suivre la pratique
que semblait leur imposer la tra-
dition gallo-romaine, les Grecs,
qui, les premiers, fabriquèrent
authentiquement des émaux au
vie siècle, revinrent au procédé
oriental du cloisonné en or. C’est
ainsi que sont fabriqués les émaux
que l’on peut réellement appeler
byzantins.

Le plus ancien monument dont
l’histoire ait conservé la mention,
parmi ceux que nous savons pertinemment avoir été décorés d’émaux,
fut l’autel d’or donné par Justinien à l’église Sainte-Sophie et conservé
jusqu’à la prise de Constantinople par les croisés, qui se le partagèrent
en 120/i.

Parmi les émaux byzantins en assez grand nombre que conservent
encore les trésors des églises, surtout en Italie et en Allemagne, nous ne
citerons que ceux auxquels on peut assigner une date à peu près cer-
taine.

Tels sont ceux qui décorent la couronne de fer donnée à la cathédrale
de Monza par la reine Théodelinde ( + 625) ; l’autel d’or de Saint-Ambroise
de Milan, fabriqué par Volvinius en 825; la couronne votive du trésor de
Saint-Marc, à Venise, où Léon le Philosophe est figuré (886 + 911); le
reliquaire de Limbourg, exécuté pour Basile II, antérieurement à son
avènement au trône, en 976, et rapporté de Constantinople par un
croisé; la couronne de Hongrie, donnée par l’empereur MichelDuncas au
roi Geysa 1er ( + 1077), et enfin la célèbre Pala d’Oro de Venise, qui,

'I. Voir le numéro de mars.
 
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