DOI issue:
Nr. 5
DOI article:Darcel, Alfred: De l'émaillerie, [2], Emaux cloisonnés
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0455
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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
commencée par le doge Orseolo en 976, fut agrandie et complétée, en
1105, par le doge Ordelafo Faliero L
Tous ces émaux sont exécutés par des artistes byzantins et par les
procédés du cloisonnage. Ils sont tous de même style, et il est constant
qu’à la fin du xie siècle Didier, abbé du Mont-Cassin, fut contraint
d’avoir recours aux ouvriers de Constantinople pour faire exécuter un
parement d’autel où la légende de saint Benoît était figurée par des
émaux.
Cependant un auteur à peu près contemporain, le moine Théophile,
en décrivant la fabrication des émaux dont, en son temps, on décorait
les pièces d’orfèvrerie, nous prouve que les procédés byzantins étaient
pratiqués dans la contrée où il travaillait, contrée qui était ou l’Italie du
nord, ou plus probablement l’Allemagne.
L’Allemagne, en effet, semble pouvoir revendiquer la fabrication de
plusieurs émaux cloisonnés conservés dans le trésor de l’église d’Essen,
et signalés pour la première fois par M. le Baron de Quast dans une lettre
adressée à M. F. de Verneilh 2.
L’un représente un homme vêtu d’une tunique courte par-dessous
un manteau, offrant une croix, — la croix même sur laquelle cet émail
ÉMAIL CLOISONNÉ BYZANTIN.
(Trésor d’Essen.)
est placé, — à une femme dont la tête est recouverte d’un voile. Ces
deux personnages sont désignés par les inscriptions : matuild abba et
'1. J. LaUarte, Histoire des arts industriels, t. III. p. 393 et pas sim.
2. Bulletin monumental, t. XXVI, les Émaux d’Allemagne et les Émaux limousins.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
commencée par le doge Orseolo en 976, fut agrandie et complétée, en
1105, par le doge Ordelafo Faliero L
Tous ces émaux sont exécutés par des artistes byzantins et par les
procédés du cloisonnage. Ils sont tous de même style, et il est constant
qu’à la fin du xie siècle Didier, abbé du Mont-Cassin, fut contraint
d’avoir recours aux ouvriers de Constantinople pour faire exécuter un
parement d’autel où la légende de saint Benoît était figurée par des
émaux.
Cependant un auteur à peu près contemporain, le moine Théophile,
en décrivant la fabrication des émaux dont, en son temps, on décorait
les pièces d’orfèvrerie, nous prouve que les procédés byzantins étaient
pratiqués dans la contrée où il travaillait, contrée qui était ou l’Italie du
nord, ou plus probablement l’Allemagne.
L’Allemagne, en effet, semble pouvoir revendiquer la fabrication de
plusieurs émaux cloisonnés conservés dans le trésor de l’église d’Essen,
et signalés pour la première fois par M. le Baron de Quast dans une lettre
adressée à M. F. de Verneilh 2.
L’un représente un homme vêtu d’une tunique courte par-dessous
un manteau, offrant une croix, — la croix même sur laquelle cet émail
ÉMAIL CLOISONNÉ BYZANTIN.
(Trésor d’Essen.)
est placé, — à une femme dont la tête est recouverte d’un voile. Ces
deux personnages sont désignés par les inscriptions : matuild abba et
'1. J. LaUarte, Histoire des arts industriels, t. III. p. 393 et pas sim.
2. Bulletin monumental, t. XXVI, les Émaux d’Allemagne et les Émaux limousins.