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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 22.1867

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Nr. 5
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Darcel, Alfred: De l'émaillerie, [2], Emaux cloisonnés
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https://doi.org/10.11588/diglit.19883#0471

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

hh 8

Le bleu lapis domine à Limoges ; à Cologne, c’est le bleu turquoise.
Ainsi que le font nos miniaturistes, nos émailleurs enluminent vivement
leurs sujets ou leurs ornements en prenant le bleu pour dominante. De
même, les miniaturistes et les émailleurs allemands procèdent par tons
rompus et adoptent la tonalité verte. La gamme décroissante des tons
juxtaposés dont on se sert pour nuancer les draperies et les fleurons sera
en France une trace de rouge, le bleu lapis, le bleu clair et le blanc. En
Allemagne, ce sera une trace de bleu lapis, le bleu turquoise, le vert et
le jaune. Certes, *cela n’est point absolu, et dans les émaux des deux
pays on trouvera plus ou moins modifiées les échelles de tons que nous
venons d’indiquer ; mais en définitive daus notre pays ce qui frappe
tout d’abord, c’est la tonalité qui a le bleu lapis pour base, tandis que
chez nos voisins c’est celle qui est surtout influencée par le vert.

En Italie, avons-nous dit, l’on ne rencontre guère d’émaux chample-
vés, et ceux que l’on rencontre sont généralement de petites dimensions
et du genre de ceux qu’on appelle émaux de niellure. La figure gravée
et incrustée d’émail noir bleu se détache sur un fond sombre. Le style
du dessin, tout italien et souvent d’un très-beau caractère, fait facilement
distinguer ces pièces, ainsi que le ton foncé des couleurs employées.
Jamais le revers des émaux champlevés n’est émaillé.

ALFRED DARCEL.
 
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