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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 1.1869

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Nr. 3
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Delaborde, Henri: Notice sur deux estampes de 1406 et sur les commencements de la gravure en criblé
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https://doi.org/10.11588/diglit.21404#0255

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

240

les années futures. En outre, à la même page (ligne 10), on lit ces mots :
Quod erit anno Domini 1413, et plus loin (ligne 26) : donec elabenlur
1413 anni *. Voilà donc une première donnée, une première présomp-
tion tout au moins. La date du manuscrit doit correspondre à une année
quelconque comprise entre l’année 1394, inscrite d’abord sur le tableau,
et l’année 1413 , que ces mots erit et elabenlur signalent comme appar-
tenant à l’avenir. Or, comment découvrir et déterminer le juste moment
dans cette période de dix-neuf ans? C’est ici qu’il faut consulter le
calendrier ecclésiastique placé au commencement du recueil et chercher,
dans des supputations conformes aux combinaisons qu’il présente, la
solution du problème.

Malheureusement, quelque chose de la négligence avec laquelle
nombre de mots ont été transcrits dans le corps môme de l’ouvrage se
retrouve, dès la première ligne, dans la disposition du calendrier; en
sorte que la lecture de celui-ci ne donnant qu’un résultat absolument
déraisonnable, si l’on prend cette première ligne, telle qu’elle est, pour
point de départ du calcul, on doit nécessairement essayer de la seconde
et, par conséquent, remonter d’un cran dans la lecture de tout le tableau.
Certains indices matériels permettent de penser que telle a été l’inten-
tion personnelle du copiste. N’est-ce pas là, en effet, ce qu’il a voulu in-
diquer en commençant à écrire, dans une colonne supplémentaire, une
seconde série des années du nombre d’or où la première année de ce
nombre est en rapport avec la quinzième du cycle solaire, ce qui est
propre à l’année 1406 ? Mais il s’est arrêté dans cette opération, parce
qu’il s’est aperçu qu’il suffisait d’élever d’une ligne la portion du tableau
contenant le cycle solaire et la lettre dominicale pour la mettre en rapport
avec le nombre d’or primitif. Si donc il n’a pas corrigé ou s’il n’a corrigé
qu’à demi l’erreur commise au début, c’est qu’il avait le secret de la
modification à faire subir au tableau pour qu’il pût s’en servir sans s’être
préalablement condamné à l’ennui de le recommencer d’un bout à
l’autre ; c’est qu’il destinait uniquement à son propre usage les docu-
ments que sa plume transcrivait tant bien que mal; c’est enfin qu’il pro-

1. Dans le premier de ces deux membres de phrase, il est vrai, la date lit 3 est
ainsi écrite : /^A} , ce qui donnerait 1473. Mais il y a ici un lapsus calami ma-
nifeste, puisque le millésime ainsi figuré est, aux termes mêmes du texte, celui qui
résulte du nombre 19 ajouté à 1394, soit 1413. (Anno Domini 1391... post elapsum
19 annorum quod erit anno / A J .) D’ailleurs, dans ce tableau à l’encre noire
et à l’encre rouge dont nous venons de parler et qui indique les cycles lunaires, ces
quatre chiffres 1413 sont aussi nettement écrits que dans la phrase citée : Donec ela-
benlur, etc.
 
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