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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 2.1869

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Nr. 3
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Sauvageot, Louis-Charles: Le chateau de François Ier à Saint-Germain-en-Laye
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https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0219

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CHATEAU DE SAINT-GERMAIN-EN-LAYE.

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« peult presque dire qu’autre que lui en fust l’architecte. En aucuns
« corps de ce logis y a quatre estages. En celui de l’entré y en a deux,
« dont le deuxiesme est une grande salle. Les derniers estages sont
a youltez, chose grandement à considérer à cause de la largeur des
« membres. Vray est, qu’à chascun motant y a une grosse barre de fer
« traversant de l’un à l’autre, avec gros crampons par dehors tenant les-
« dites voultes et murailles liées ensemble, et fermes. Sur ces voultes et
« par touts le dessus du circuit du bastimet est une terrace de pierres de
« liais, qui fait la couverture, lesquelles portant les unes sur les autres,
« et descendant de degré en degré, commencent du milieu du hault de
« la voulte un peu en pente jusques à couvrir les murailles. Et est ceste
« terrace, à ce que je croy, la première de l’Europe pour sa façon, et
« chose digne d’estre veue et considérée. »

Ainsi, d’après du Cerceau, les nouveaux bâtiments seraient élevés
exactement sur les fondations antérieures, et cela aurait motivé la forme
irrégulière de la cour qu’il qualifie « sauvage quadrature. » On ne
connaît pas au juste le plan du château de Charles V ; cependant une
partie de l’étage souterrain existant encore aujourd’hui et des fouilles
récentes montrent que les vieilles constructions suivaient une direction
différente de celles du xvie siècle. 11 faut donc chercher ailleurs la cause
de la disposition singulière, en effet, adoptée par l’architecte de la renais-
sance. Suivant nous, elle serait bien plutôt la conséquence du désir de
conserver et relier aux nouveaux bâtiments le donjon et la chapelle sans
fermer la croisée centrale placée derrière l’autel. Ce programme étant
donné, il nous semble que le constructeur s’est habilement tiré des dif-
ficultés qu’il présentait.

Le château de François 1er se composait alors de quatre grands corps
de bâtiments entourant une cour pentagonale dont le cinquième côté
était formé par la chapelle de saint Louis. A l’extérieur, les angles étaient
renforcés par des pavillons plus élevés, mais sans saillie sur les corps
de logis, afin de ne pas masquer les vues latérales. 11 est évident que les
artistes du xvie siècle avaient disposé l’ensemble du château pour ne
rien perdre de la vue du paysage environnant. Les bâtiments reposent
sur un puissant soubassement plongeant dans de larges fossés ; au-dessus,
un petit entre-sol en encorbellement accuse à l’extérieur une galerie
desservant toutes les pièces à ce niveau. Puis le premier étage, l’étage
royal, plus élevé et éclairé par de grandes baies cintrées en brique ;
enfin le deuxième étage, moins important, reçoit la balustrade couronnant
toutes les façades.

Les élévations sur la cour sont comprises de même, mais plus accen-

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ii.

PERIODE.
 
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