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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 2.1869

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Exposition internationale de Munich
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https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0341

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EXPOSITION INTERNATIONALE DE MUNICH.

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nich. Nous le traiterons fort sommairement. Le paysage de nos voisins se
trouve dans une période de transition, comme toutes les autres parties
de la peinture allemande contemporaine. Deux camps sont encore en pré-
sence; mais l’issue du combat n’est pas douteuse : la victoire restera à la
nouvelle école. Il y a quelques années à peine, les clairs de lune, les gla-
ciers et les lacs, les ruines, formaient, pour les paysagistes d’outre-Rhin,
toute la nature. Aujourd’hui encore ils remplissent plus d’un tableau;
mais on voit cependant que les artistes jeunes et doués s’occupent chacun
de défricher laborieusement son coin de terre, en attendant qu’une con-
naissance plus intime de la nature et des procédés de l’art leur permette
de l’embrasser de nouveau dans toute sa grandeur et toute sa variété.

Les productions des deux Achenbach comptent, comme on pouvait le
prévoir, parmi lesmeilleures de l’Exposition. Je citerai la Vue d'un village
hollandais, de M. André Achenbach (1866, à la Galerie nationale de
Berlin); le Jour de fête à Subiacco et le Soir dans la campagne de
Rome, par M. Oswald Achenbach , œuvres pleines d’esprit et d’observa-
tions. Je parlerai ici de la Vue des côtes de Norvège, de M. Gude, quoi-
qu’elle devrait figurer dans le paragraphe consacré aux marines.
Mais la faiblesse des ouvrages de ce genre envoyés à l’Exposilion ne permet
pas de leur assigner une place à part, et la Vue des côtes de Norvège
elle-même ne compte pas parmi les meilleures créations de cet artiste
distingué. Comme cette eau est lourde et opaque, comme les vagues
sont traitées d’une manière mesquine, et que cela est loin de Ziem ou de
Masure ! On ne saurait pourtant lui refuser un certain caractère de gran-
deur. — La mort récente d’Édouard Hildebrantlt, élève d’Isabey, a laissé
un grand vide dans les rangs des paysagistes allemands. A la présente
Exposition nous pouvons apprécier ses qualités brillantes, non pas dans
ses tableaux à l’huile, trop discordants et trop chargés de couleur, mais
dans ses aquarelles, qui sont vraiment magistrales. Elles font vivement
regretter sa fin prématurée. Les études d’après nature, prises en Nor-
vège, en Italie, en Égypte, et dans une foule d’autres contrées, allient
à la hardiesse et à la vivacité une justesse de ton étonnante et un pro-
fond sentiment poétique. — Le Printemps de M. Charles Seibels, de Dus-
seldorf, témoigne d’un travail consciencieux et habile. 11 représente une
route sur laquelle s’avancent des moutons conduits par une jeune fille. La
perspective linéaire a trop préoccupé l’artiste et ces nombreux rayons
concourant vers un même but donnent au tableau quelque chose de sec
et de compassé; la perspective aérienne, par contre, ne vaut rien. Mais
malgré ses défauts, l’œuvre de M. Seibels a du mérite. — Le paysage de
M. Lommen, de Dusseldorf, a beaucoup de fougue et de caractère. L’au-

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