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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 2.1869

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Nr. 4
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Müntz, Eugène: Exposition internationale de Munich
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https://doi.org/10.11588/diglit.21405#0342

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330

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

teur Ta traité comme il aurait traité une masse mobile, la mer, par
exemple, ou les nuages, et il a oublié de rendre les terrains plus fermes,
et les arbres plus solides. — Dans la Ilalle au milieu des champs,
M. Louis Hartmann, de Munich, accorde une importance à peu près
égale aux figures et au paysage. Mais les deux héros du paysage alle-
mand sont MM. Lier et Schleïch. Une originalité puissante et une
science profonde qui n’exclut pas la poésie régnent dans les Quatre
parties de la journée, de M. Lier, et dans les Bords de l’Isaar, de
M. Schleïch. Ces deux maîtres paraissent propres à faire école et à
grouper autour d’eux tous ces jeunes talents qui n’ont besoin que de
direction. Plus d’un s’annoncent à la présente Exposition par des ou-
vrages sérieux et brillants. Nous regrettons de ne pouvoir ni les étudier,
ni même les énumérer ici. Mais nous espérons les retrouver à une pro-
chaine exposition en même temps que cette foule d’autres peintres de
talent que nous n’avons pu mentionner dans cette rapide revue des
œuvres exposées au Palais de cristal. Ils seront alors les soutiens de
cette nouvelle école allemande, dont nous n’avons pu, pour le moment,
que saluer l’apparition, et dont nous admirerons d’ici à peu de temps
l’ensemble imposant et la prodigieuse vitalité.

EUGÈNE MÜNTZ,.

8 septembre.

P.-S. — Le travail qui précède était déjà achevé et expédié quand
il s’est produit un événement — je puis l’appeler de ce nom — que je ne
saurais passer sous silence, et que je mentionnerai rapidement à la suite
de cette correspondance. Je veux parler de l’apparition de la Divine
Tragédie de M. Chenavard. Ce tableau figurait il est vrai depuis quelque
temps déjà à l’Exposition, mais il n’avait pu être jusqu’à présent ni
remarqué, ni critiqué, ni admiré, par la raison qu’il n’a pas encore été vu.
Cette grande machine est arrivé à Munich en môme temps que le Hal-
lali de Courbet, lorsque déjà le Salon était rempli, et que le directeur
de l’Exposition, M. Schleïch, qui, par parenthèse, est un paysagiste,
avait terminé ses arrangements et fait son siège. Avant de dérouler les
deux toiles, il a cherché pendant une semaine un pan de mur qui pût les
contenir, et pour en finir, il les a suspendues dans une salle dont les visi-
teurs ne soupçonnaient pas l’existence, à telles enseignes que beaucoup
d’entre eux sont partis avec la conviction que le tableau de M. Chena-
vard et celui de M. Courbet ne figuraient pas au Salon de Munich, ou n’y
étaient pas encore arrivés.
 
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