ROME ANCIENNE
Oxford, septembre 18G9.
A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE LA GAZETTE DES BEAUX-AllTS.
Monsieur, vous m’avez demandé le détail des
travaux archéologiques que j’ai faits 'a Rome pen-
dant cinq hivers que j’y ai passés, ainsi que-1 objet
de la nombreuse suite de photographies et de des-
sins dont une partie est actuellement exposée dans
l'une des salles du Palais de l’Industrie, à Paris.
Afin de vous mieux faire comprendre mon but,
je crois nécessaire de vous expliquer d’abord
pourquoi je suis allé à Rome, et comment j’ai été
amené à entreprendre les travaux que j’y ai ac-
complis. C’est à la maladie que j’en suis redevable.
Une fièvre rhumatismale, qui faillit m’emporter
en 1863, me força d’aller demander à Aix-la-
Chapelle, puis à Rome, un climat plus doux que celui de l’Angleterre pendant l’hiver.
Ce séjour a réussi à ma santé et en même temps m’a procuré l’occasion de satis-
faire mon goût pour l’archéologie, à laquelle je me suis livré dès ma jeunesse.
Pondant le premier hiver, je ne pus guère que lire les meilleurs ouvrages mo-
dernes sur les antiquités de Rome, publiés en Italie, en France, en Angleterre et en
Allemagne.
Je crus me convaincre que tout avait été dit, ou à peu près, sur les antiquités
païennes, mais qu’il y avait encore beaucoup à faire sur les antiquités du moyen âge,
et qu’un livre manquait sur ce sujet. Mon fils, qui avait pris la suite de mes affaires
d’imprimeur et de libraire-éditeur, me demanda ce livre; et je crois que le plaisir
que j’ai éprouvé en le préparant a puissamment contribué au rétablissement de ma
santé.
L’histoire de l’architeclure du moyen âge avait été l’objet spécial de mes travaux
depuis un grand nombre d’années : le Glossaire d’architecture que j’ai publié il y a
plus de vingt ans, et qui est resté un livre populaire , est le premier ouvrage de ce
genre où l’on ait essayé d’appliquer une date certaine ou approximative à chaque
détail d’architecture.
Oxford, septembre 18G9.
A MONSIEUR LE DIRECTEUR DE LA GAZETTE DES BEAUX-AllTS.
Monsieur, vous m’avez demandé le détail des
travaux archéologiques que j’ai faits 'a Rome pen-
dant cinq hivers que j’y ai passés, ainsi que-1 objet
de la nombreuse suite de photographies et de des-
sins dont une partie est actuellement exposée dans
l'une des salles du Palais de l’Industrie, à Paris.
Afin de vous mieux faire comprendre mon but,
je crois nécessaire de vous expliquer d’abord
pourquoi je suis allé à Rome, et comment j’ai été
amené à entreprendre les travaux que j’y ai ac-
complis. C’est à la maladie que j’en suis redevable.
Une fièvre rhumatismale, qui faillit m’emporter
en 1863, me força d’aller demander à Aix-la-
Chapelle, puis à Rome, un climat plus doux que celui de l’Angleterre pendant l’hiver.
Ce séjour a réussi à ma santé et en même temps m’a procuré l’occasion de satis-
faire mon goût pour l’archéologie, à laquelle je me suis livré dès ma jeunesse.
Pondant le premier hiver, je ne pus guère que lire les meilleurs ouvrages mo-
dernes sur les antiquités de Rome, publiés en Italie, en France, en Angleterre et en
Allemagne.
Je crus me convaincre que tout avait été dit, ou à peu près, sur les antiquités
païennes, mais qu’il y avait encore beaucoup à faire sur les antiquités du moyen âge,
et qu’un livre manquait sur ce sujet. Mon fils, qui avait pris la suite de mes affaires
d’imprimeur et de libraire-éditeur, me demanda ce livre; et je crois que le plaisir
que j’ai éprouvé en le préparant a puissamment contribué au rétablissement de ma
santé.
L’histoire de l’architeclure du moyen âge avait été l’objet spécial de mes travaux
depuis un grand nombre d’années : le Glossaire d’architecture que j’ai publié il y a
plus de vingt ans, et qui est resté un livre populaire , est le premier ouvrage de ce
genre où l’on ait essayé d’appliquer une date certaine ou approximative à chaque
détail d’architecture.