Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2.Pér. 2.1869)

LES ÉCOLES DE DESSIN EN FRANCE.

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On a toutefois jugé nécessaire de donner comme introduction à l’étude
des formes vivantes ou des formes artificielles de l’art décoratif, des tra-
vaux de précision qui supposent chez les élèves la connaissance élémen-
taire du tracé mathématique, et qui forment alors les deux premières
sections de la série des concours, ordonnés ainsi qu’il suit :

première section. — Dessin géométrique. (Géométrie, géométrie descriptive, dessin
géométrique à main levée, perspective, tracé d’ombres.)
deuxième section. —■ Dessin architectural. (Détails d’architecture, lavis, études d’en-
semble.)

troisième section. — Dessin ornemental. (Dessin do la fleur et do l’ornement.)
quatrième section. — Dessin de la figure. (Dessin d’après le modèle plan (estampe),
la bosse ou la nature, dessin des animaux, dessin anatomique.)

Dessin décoratif. (Dessin mixte où les lignes architecturales, l’ornement, les
fleurs, la figure humaine et les animaux se combinent.)

■cinquième section. — Modelage ornemental. (Modelage d’après la plante vivante et
les œuvres des plus belles époques.)

Modelage de la figure. (Modelage d’après la bosse, la nature; modelage des
animaux, modelage anatomique.)

sixième section. — Modelage décoratif. (Modelage où la ligne, la fleur, l’ornement,
la figure et les animaux se combinent.)

Nous parlerons plus loin des quatre concours complémentaires de
composition : 1° architecturale, 2° monumentale, 3° décorative avec
ligure, h" d’art appliqué à l’industrie.

Cette organisation de concours comprenant des matières si différentes
traduit fidèlement les préoccupations de l’Union centrale, que nous
retrouvons du reste clairement indiquées dans le rapport de la Commis-
sion consultative, chargée d’étudier en détail le projet d’exposition poul-
ies écoles. «.Il est dans le rôle de l’Union centrale et dans son

droit de réagir, dès à présent, contre le danger des études étroitement
spéciales, et de proclamer ce principe, trop oublié, que les diverses
formes de l’art se prêtent un mutuel secours, et qu’il est mauvais de
séparer dans l’étude ce qui, dans les choses, est essentiellement un. » Et
plus loin : «.Il est urgent de favoriser dans les écoles ou ail-

leurs l’étude simultanée des diverses formes du dessin. » (Paul Mantz,
rapporteur.)

Ceci est excellent ; mais il ne nous paraît pas qu’on soit arrivé à
s’entendre sur ce qui constitue les differentes formes du dessin. Ici
recommence un débat que nous avons soulevé une première fois dans la
Gazette 1 à propos des méthodes mathématiques pour apprendre à des-

1. Voir le numéro du 1er janvier 1868.