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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 22.1880

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Nr. 4
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Chennevières-Pointel, Charles Philippe de: Les décorations du Panthéon, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.22842#0328

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304

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

certaine inquiétude sur la solidité des piliers, attristèrent ce puissant
génie et hâtèrent sa fin prématurée. Ce fut Brébion, architecte du roi,
qui fut chargé de continuer l'œuvre d'après les plans de Soufflet. Ses

tembre 1764, accompagné de plusieurs seigneurs de la cour. Cette cérémonie a attiré
un concours prodigieux de personnes de toute qualité; les acclamations réitérées de
Vive leroyt se sont fait entendre de toute part, lors de l'arrivée et du départ de Sa
Majesté. Tel est l'objet qu'on a voulu dépeindre dans ce médaillon. » On voit, dans
cette curieuse petite image, une procession du clergé de Paris se dirigeant vers l'en-
trée de l'édifice, dont le porche et le fronton sont figurés comme nous l'avons dit.
A la suite du clergé et près de l'archevêque vient le roi, suivi des officiers de sa cour
et le livre de prières à la main. Un cordon de gardes-françaises maintient, dans toute
la largeur de la place la foule des assistants. — Autre pièce relative à cette mémo-
rable cérémonie : B.-L. Prévost a gravé, en une fine petite estampe, les deux faces de
la médaille qui fut frappée à l'occasion de la pose de la première pierre, et, dont parle
plus haut Bachaumont. La face donne naturellement le profil du roi, Ludovicus XV;
le revers montre l'un des projets, non encore bien arrêtés, du monument., avec
l'exergue : Pietas Augusta — novi Stœ Genovefœ templi primum lapidem posuit,
— anno MDCCLX1V. — Roeltiers filius fecit. — Quant à VOde relative à la fête, et
dont parlent aussi les Mémoires, ce n'était pas la première fois que le P. Bernard, cha-
noine régulier de Sainte-Geneviève, prieur de Nanterre, poétisait sur ce monument;
nous allons citer quelques strophes d'un premier chant composé en <17o5, puis quel-
ques autres inspirées par la solennité de 1764 :

LA RECONSTRUCTION DE L'ÉGLISE DE SA IN TE - CE MF, VIE VE .

Ode présentée au Roi, le 2 juillet 1755.

France, tu l'éprouvas, lorsque pâle et tremblante
Le danger de ton Roi te fit frémir d'horreur :
Geneviève attendrie a vu notre épouvante,
Et de nos tristes vœux la lugubre ferveur ;
Autour de ses autels, tout Paris en allarmes

Sembloit une famille en larmes,
Qui, prête à perdre un père, exhale sa douleur. .
... Hâtez donc le travail; que le Temple s'achève,

Et des cendres de Geneviève
Que l'Enfer en courroux atteste le pouvoir...
... Que de cantiques saints vos voûtes retentissent ;

Qu'à jamais vos concerts unissent
Clovis avec Louis, Clotilde et Leczinski.

Et dans l'autre Ode au Roi :

A LOUIS QUINZE, LE BIEN -AIMÉ , POSANT LA PREMIÈRE PIERRE
HE LA NOUVELLE ÉGLISE DE SAINTE-GENEVIÈVE, LE 6 SEPTEMBRE 1764.

Quels cris frappent les airs? et quelle pompe auguste

S'offre à mes regards en ce jour?
0 reine des cités, ton allégresse est juste,
Tu reçois dans tes murs l'objet de ton amour...
Spectacle attendrissant! tandis que d'un saint zèle

Pour son Roi Paris pénétré,
Par les mains de l'amour, de l'art do Praxitèle
Élève à sa mémoire un chef-d'œuvre admiré,

Du Dieu dont il tient la puissance,
Jaloux de maintenir le culte solennel,
Le Prince par les mains de la Reconnaissance
. . Consacre un temple à l'Eternel.
 
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