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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 27.1883

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Bigot, Charles: Les fresques de Raphae͏̈l à la Farnésine, 2
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https://doi.org/10.11588/diglit.24259#0044

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LES FRESQUES DE RAPHAËL

A LA FARNÉSINE

(DEUXIÈME ARTICLE1)

AUGUSTIN CHIGI

I.

Avant d’aborder le personnage d’Augustin
Chigi, il nous faut présenter au lecteur quelques
considérations générales.

11 y a toujours eu comme deux villes dis-
tinctes dans la Rome moderne : l’une, la Rome
pontificale, capitale du monde catholique ;
l’autre, que l’on pourrait appeler la Rome des
Romains. Aujourd’hui que la papauté tempo-
relle a disparu, la division apparaît nettement:
la Rome pontificale est limitée à la petite en-
clave du Vatican ; la Rome des Romains, de-
venue la Rome des Italiens, possède tout le
reste. Il n’en était pas ainsi il y a trois siècles :
la Rome pontificale, outre le Borgo, embrassait
tout le Transtevère. Le Tibre marquait en
,tr quelque sorte la limite des deux cités.

Ce n’est pas que le pontife souverain ne possédât partout également
sur la Ville éternelle des droits incontestés : ce n’est pas même qu’une
puissance absolue ne lui appartînt sur l’ensemble des États de l’Église,
patrimoine de saint Pierre, singulièrement agrandi depuis le temps de
Pépin le Bref. Le pape avait dans chaque province ses préfets, fonc-
tionnaires à la fois politiques et religieux; lui seul commandait, lui seul
administrait.

1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, t. XXVI, 2e période, p. Zi65.
 
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